Quel est le sens de ma vie présente ?

Par Alexandre Sarranle 8 janvier 2017

Comme Jonah nous le rappelait la semaine dernière, l’année 2016 a pris fin, et une nouvelle année a commencé. Et vous n’êtes peut-être pas plus convaincu aujourd’hui du sens de votre vie que vous ne l’étiez il y a un an. Le temps passe, et vous constatez la fragilité (et la brièveté) de l’existence humaine, et vous vous demandez si vraiment, votre vie ne consiste qu’à naître, aller à l’école, faire des études, trouver un métier et un conjoint, travailler pendant une quarantaine d’années, puis prendre votre retraite, et mourir. Ça, c’est si vous n’êtes pas emporté prématurément par un accident de voiture, un cancer, ou un attentat terroriste.

Puisque la vie est si courte, certains se disent que le but de la vie, c’est d’essayer de se faire plaisir un maximum pendant qu’il en est encore temps. On va mourir un jour ; autant faire en sorte que cette existence éphémère soit la plus agréable possible ! D’autres se disent que le but de la vie, c’est d’assurer un bon avenir à ses enfants ; on va donc faire des efforts et des sacrifices pour que nos enfants à leur tour puissent… faire des efforts et des sacrifices pour que leurs enfants à leur tour puissent… faire des efforts et des sacrifices pour que… Heu, bref. D’autres personnes encore espèrent laisser une trace dans l’histoire pour que, grâce à leur modeste passage sur terre, le monde puisse être un petit peu meilleur demain qu’il ne l’était hier. Avant que tout cela ne soit désintégré par le soleil, qui un jour aura épuisé sa réserve d’hydrogène, et qui se sera dilaté à un tel point qu’il aura absorbé la terre et dispersé nos molécules à travers l’espace.

Et vous, est-ce que vous avez une solide conviction concernant le sens de votre vie ? Ou bien est-ce que vous naviguez à travers votre existence un petit peu à l’aveugle, en vous sentant dépassé par le temps qui s’écoule, et ne sachant pas, au fond, comment votre vie s’inscrit dans la grande histoire du monde ? Que nous soyons croyants ou non-croyants, je pense que cette question ne laisse personne indifférent. Bien sûr, en tant que chrétiens, nous affirmons avoir certains repères dans notre vie : nous croyons en Dieu, nous croyons à la vie après la mort, nous croyons au paradis où les croyants rejoindront Dieu pour l’éternité, en vertu de ce que Jésus a fait pour nous. Mais quel est le sens de ma vie aujourd’hui ? Où cours-je ? Dans quel état j’erre ? Quel est le sens de l’histoire présente, et ma place dans cette histoire ?

Eh bien soyons attentifs ce soir, parce que le texte qu’on est sur le point de lire et d’étudier va nous le dire ! Il s’agit tout simplement de la conclusion de l’Évangile selon Matthieu, et comme toute bonne conclusion, cette conclusion nous livre le dénouement et la moralité de l’histoire, c’est-à-dire le point décisif de l’histoire, et les conséquences à tirer pour nous de tout ce qu’on a vu dans les 45 prédications précédentes qui ont concerné la personne, l’enseignement et l’œuvre de Jésus-Christ tels qu’ils nous sont présentés dans ce récit. Rien que ça. Mais rassurez-vous, l’idée principale n’est pas compliquée ; c’est que le sens de notre vie aujourd’hui doit se référer par-dessus tout au fait que Jésus-Christ est réellement ressuscité. Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Eh bien lisons le texte et regardons tout cela en détail.

1. Une mort véritable (27.57-66)

Le récit que nous avons lu commence juste après que Jésus est mort sur la croix (27.50). Et bien sûr, tous les gens qui lisent ce récit savent déjà que Jésus est, prétendument, ressuscité. Il n’y a pas vraiment de suspense. Mais ce que l’auteur veut bien nous faire comprendre avant de nous parler de la résurrection de Jésus, c’est que Jésus était vraiment mort et enterré (comme on dit). Dans ces quelques versets (27.57-66), l’auteur énumère toutes sortes d’éléments qui sont autant d’arguments destinés à prouver que la résurrection de Jésus ne pouvait pas être un tour de passe-passe. Il était impossible de feindre la résurrection de Jésus.

Pourquoi ? Parce que nous savons qui a récupéré son corps, et comment, et donc on peut interroger les personnes concernées. On sait que son corps a été mis dans un tombeau neuf (donc sans vétusté), carrément taillé dans le roc (donc sans autre issue que celle devant laquelle on a placé une pierre équivalente à une énorme meule de moulin). C’est un genre de tombeau plutôt rare, le tombeau d’un homme riche, ce qui est hautement significatif, puisque Jésus n’étant pas riche, normalement, son corps aurait été déposé dans une fosse commune et simplement recouvert de pierres (ce qui aurait permis d’expliquer facilement sa disparition). En plus, cette tombe a été placée sous la surveillance d’une garde, c’est-à-dire, vraisemblablement, d’au moins 8 soldats armés (s’il s’agissait d’une garde romaine). Et la pierre a été scellée.

Tous ces éléments nous sont donnés ici pour nous convaincre que personne ne pouvait simuler la résurrection de Jésus. Ce n’est pas de la prestidigitation. Vous savez, lorsqu’on assiste à un tour de magie, généralement le magicien nous montre son chapeau, il le renverse, il nous montre l’intérieur, peut-être même qu’il va le passer à quelqu’un de l’assistance pour que cette personne puisse certifier aux autres qu’il s’agit bien d’un chapeau parfaitement normal. Le magicien reprend son chapeau, et là, abracadabra, il en fait sortir un lapin vivant ! Incroyable ! Mais tout le monde sait qu’il y a un truc. Il y a toujours un truc, une technique destinée à tromper notre perception, peut-être un trucage dans le chapeau lui-même, ou bien le lapin était caché dans un sac derrière la nappe de la table, ou en dernier recours, les personnes choisies pour attester la normalité des accessoires sont peut-être elles-mêmes des complices du magicien.

Mais ce qui se passe dans le texte ici, c’est que Matthieu nous fait regarder le chapeau, le tâter, l’examiner sous toutes les coutures, il nous permet de le passer aux rayons X, d’interroger le fabricant, de le faire étudier par plusieurs laboratoires scientifiques indépendants, et même il nous permet après tout ça de le garder en main, et de ne pas le quitter des yeux, et il en fait quand même sortir… un homme vivant, à savoir Jésus-Christ.

Matthieu insiste ici sur le caractère véridique de la mort de Jésus. Jésus est vraiment mort. Il est mort et enterré. Et surtout pour les premiers destinataires de ce texte, c’était vérifiable, localisable, bref, démontrable. L’auteur veut nous faire comprendre que Jésus a connu notre faiblesse jusque dans la mort. Il a été un être humain comme nous, jusqu’à descendre dans le séjour des morts, comme le rappelle le Credo : « Il a souffert sous Ponce-Pilate, il a été crucifié, il est mort, il a été enseveli, il est descendu aux enfers » (le terme ici désignant tout simplement l’état de mort véritable de tout être humain, et non pas « l’enfer » au sens du jugement de Dieu).

En parlant de cette expérience de Jésus, l’apôtre Paul dit qu’il « s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort » (Ph 2.8). C’est très important de le reconnaître parce que les musulmans, par exemple, ont beaucoup d’admiration pour Jésus, mais ils affirment (d’après le Coran) que Jésus n’est pas mort sur la croix, soit parce que ce serait quelqu’un d’autre qui serait mort à sa place, soit parce qu’il n’est pas vraiment mort sur la croix et qu’il aurait repris des forces dans le tombeau.

Mais l’auteur, ici, nous dit tout le contraire. Jésus est vraiment mort, et conformément à la prédiction du prophète Ésaïe 700 ans plus tôt, « on a mis sa tombe parmi les méchants, son sépulcre avec le riche » (És 53.9). Il était mort et enterré. Et ce point est très important parce que si Jésus n’était pas vraiment mort, il ne serait donc pas vraiment ressuscité non plus. Et si Matthieu insiste autant sur le caractère véridique de la mort de Jésus, c’est justement pour mettre en relief la suite, et c’est là qu’on va commencer à voir plus clairement le rapport avec le sens de notre vie aujourd’hui.

2. Une résurrection triomphale (28.1-10)

Dans la suite du texte, après avoir insisté sur le caractère véritable et véridique de la mort de Jésus, maintenant Matthieu va insister sur le caractère triomphal de sa résurrection. En fait, l’auteur présente la résurrection de Jésus ici comme un véritable retournement de situation. On avait déjà vu, juste après la mort de Jésus, des signes annonciateurs de ce retournement de situation (le voile du temple déchiré de haut en bas, le tremblement de terre, des tombeaux qui s’ouvrent et des croyants qui reviennent à la vie, et puis cette profession de foi du centenier romain qui dit que Jésus est « véritablement le Fils de Dieu » (27.51-54).

Mais maintenant, ce retournement de situation est complètement entériné. Jésus était abandonné (même de Dieu), maintenant il y a un ange du Seigneur qui descend du ciel pour rouler la pierre de son tombeau ; Jésus était en proie à la faiblesse de la chair, maintenant il a vaincu la mort ; Jésus était l’objet des moqueries des soldats, maintenant ce sont les gardes qui tremblent de peur ; Jésus pliait sous l’opprobre, maintenant il fait l’objet de l’adoration de Marie et de Marie-Madeleine ; qui elles-mêmes étaient tristes et apeurées, mais maintenant elles courent, avec une grande joie, pour annoncer la nouvelle aux disciples. Quel retournement de situation ! Finalement, le héros est sorti victorieux de cette aventure.

Vous savez, dans les romans ou dans les films, on a souvent ce motif du héros, qui à un moment donné, souvent vers la fin, doit quitter ses amis, ses proches, sa famille, pour aller se confronter, tout seul, en héros, à l’ultime épreuve de l’histoire. « Faites-moi confiance ; je vais remporter ce combat, et vous verrez que tout ce qu’on a vécu ensemble, tout ce que je vous ai promis, tout ce qu’on a prévu de réaliser, rien de tout ça n’aura été en vain. » Et le héros s’en va au-devant de cet  ennemi juré, de ce grand adversaire, de ce danger suprême ; et l’issue de cette confrontation va tout déterminer. Mais lorsque le héros part, et disparaît à l’horizon, les gens n’ont que peu d’espoir qu’il réussisse, tellement le défi semble impossible à relever. Mais voilà, quelque temps plus tard, les amis du héros, qui sont en train de désespérer, qui sont en proie à la tristesse et à la peur, voient une silhouette apparaître au loin dans la brume, et au moment où le réalisateur envoie la musique triomphale, ils reconnaissent leur héros qui revient contre toute attente, fatigué, blessé, mais victorieux ! Il a réussi à vaincre l’ennemi ! Tout est différent maintenant !

On a tous vu des films avec ce motif-là. Et dans le texte ici, on a la source originale de ce motif ! Jésus émerge victorieux de sa confrontation avec le mal et la mort, qui sont les ennemis ultimes des hommes. L’issue de cette confrontation devait tout déterminer, et elle a tout déterminé. Rien ne sera plus jamais comme avant. Le fait que Jésus est ressuscité, c’est ce qui valide (ou accrédite en quelque sorte), de manière suprême et solennelle, tout ce que Jésus représente, c’est-à-dire tout son enseignement et toute son œuvre.

Jésus est venu de la part de Dieu pour nous faire connaître Dieu, pour s’identifier à notre faiblesse, pour porter nos péchés sur la croix, pour subir à notre place le jugement de Dieu contre nos péchés, pour prendre sur lui notre condition jusque dans la mort, tout cela pour nous réconcilier éternellement avec Dieu et pour rétablir le royaume de Dieu sur la terre ; et tout ça, c’était la mission que l’on attendait du messie. Et parce que Jésus est ressuscité, on peut dire que la mission a été réussie, et que Dieu a validé, de manière formelle et spectaculaire, toute l’œuvre de Jésus le messie, comme le dit l’apôtre Paul :

« [Jésus-Christ a été] déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts. » (Rm 1.4)

En nous racontant la résurrection de Jésus, Matthieu nous rapporte le point décisif de son histoire, qu’il a commencée 28 chapitres plus tôt. Il nous a fait comprendre que Jésus était venu comme messie pour satisfaire toute l’attente de l’Ancien Testament, c’est-à-dire l’attente millénaire d’une réponse historique aux conséquences de la chute de l’homme et de sa séparation d’avec Dieu. Le monde est devenu abîmé, dysfonctionnel ; les êtres humains eux-mêmes ont perdu le sens de leur vocation originelle qui était de glorifier Dieu en cultivant sa création. Et Matthieu nous dit que Jésus est venu pour réparer tout ça, en quelque sorte. C’est ce qu’il appelle « le royaume des cieux », que Jésus est venu établir sur la terre. Et la preuve que Jésus a parfaitement atteint ses objectifs, et qu’il a parfaitement satisfait les plans du Père, c’est qu’il est ressuscité.

3. Une réponse déterminante (28.11-20)

Qu’est-ce que ça veut dire pour nous aujourd’hui ? Eh bien c’est précisément la question que Matthieu veut soulever en conclusion de son récit. Et pour conclure, il dresse un contraste entre deux réponses possibles à la résurrection de Jésus. C’est simple : soit on ne croit pas que Jésus est ressuscité, et dans ce cas, s’il n’est pas ressuscité, tout le Nouveau Testament s’effondre, à commencer par l’Évangile selon Matthieu. Ça veut dire que Jésus n’est pas le messie, qu’il n’a rien fait pour nous et qu’il ne peut rien faire pour nous. Seulement, pour croire que Jésus n’est pas ressuscité, il va falloir expliquer où il est passé, alors qu’il était vraiment mort et enterré (comme cela a été établi). Et ce déni, on le voit chez les responsables religieux dans le texte, et c’est ce qui les conduit même à une forme de mauvaise foi et carrément de malhonnêteté (28.11-15).

De l’autre côté, on peut croire que Jésus est vraiment ressuscité. S’il y a un Dieu, on est d’accord qu’il est tout-puissant, et donc, par définition, qu’il a pu ressusciter Jésus. Ce n’est pas contraire à la raison ! La question est : est-ce qu’il l’a fait ? Et si vous en doutez aujourd’hui, je vous invite à vous renseigner, tout simplement. Il existe des livres qui traitent le sujet de manière très méticuleuse (je peux vous en conseiller quelques-uns, comme Jésus : La parole est à la défense, de L. Strobel) ; je vous invite tout simplement à réfléchir à cette question avec un esprit ouvert, en considérant le témoignage des Écritures saintes, de l’histoire, et des chrétiens que vous connaissez.

Et si Jésus est réellement ressuscité, voici ce que ça veut dire : c’est que Jésus a surmonté toutes les puissances de ce monde, et qu’il règne de manière suprême sur tout l’univers, et qu’il compte déployer ce règne dans l’histoire, de façon manifeste… à travers les croyants. C’est ce qu’il dit très clairement dans les trois derniers versets de cet Évangile (28.18-20). Ici, Jésus affirme clairement l’établissement de son règne en tant que messie ; il affirme avoir réalisé tout ce qu’il fallait pour que le monde soit réconcilié avec Dieu le Créateur ; et maintenant, la nouvelle de sa victoire doit être proclamée partout, même auprès des nations (c’est-à-dire des peuples non-Juifs), qui sont appelées à rejoindre le peuple du messie en lui prêtant allégeance.

Ce qu’on voit ici, c’est que l’œuvre de Jésus entraîne des conséquences dans l’histoire, pour le monde entier. Je sais que cette illustration a souvent été utilisée, mais vraiment, c’est comme lorsque les Alliés ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944, et qu’ils ont remporté cette bataille décisive. Le cours de l’histoire a changé à ce moment-là. L’issue de la deuxième guerre mondiale a été déterminée à ce moment-là. La libération de l’Europe a été gagnée à ce moment-là, à un grand prix. Les Alliés ont gagné la guerre, les méchants ont perdu, la situation a été retournée, mais le déploiement de cette réalité a pris du temps, et cela n’a pas toujours été évident ou agréable. Mais après le 6 juin 1944, plus personne ne combattait de la même manière ; la peur a changé de camp. Et vous auriez vécu à cette époque-là, vous en auriez naturellement tiré des conséquences pratiques pour votre vie. De la même façon, l’œuvre de Jésus entraîne des conséquences dans l’histoire, pour le monde ; et notre façon de voir le monde et a fortiori notre propre vie, dépend complètement de notre réponse à l’œuvre de Jésus.

D’abord, est-ce que « j’adore » Jésus (28.17), c’est-à-dire est-ce que je lui fais confiance, est-ce que j’ai foi en lui, est-ce que je plie le genou devant lui qui est le messie victorieux et bienveillant ? Ensuite, est-ce que j’ai conscience de son projet qui consiste à manifester son règne dans le monde à travers ma vie, mon témoignage et mon service ? Et si j’en ai conscience, est-ce que j’accepte d’être appelé à ça ? Ce qui ne veut pas dire qu’on doit tous devenir des pasteurs, des évangélistes à plein temps, des missionnaires ou des profs de théologie ! Ce que ça veut dire, c’est qu’en tant que croyants, nous devons changer le monde… en commençant par, nous-mêmes, vivre selon les préceptes du messie. Lorsque nous exerçons notre métier quel qu’il soit, lorsque nous dépensons notre temps et notre argent, lorsque nous voyageons, lorsque nous discutons, nous sommes déjà en train de déployer le règne de Jésus par notre obéissance à ses enseignements. Nous sommes en train de changer le monde lorsque nous élevons nos enfants selon les préceptes du messie. Et lorsque nous témoignons de ce que Jésus a accompli par sa mort et sa résurrection auprès de nos voisins et de nos collègues et de nos amis.

Et Jésus le messie, qui règne de façon suprême au-dessus de tout l’univers, a dit qu’il était avec nous tous les jours, et jusqu’à la fin du monde, dans la poursuite de notre vocation. Il nous manifeste sa présence et son soutien par son Esprit-Saint qu’il a envoyé dans notre cœur, mais aussi par sa Parole que nous pouvons lire tous les jours, et par l’amitié et la solidarité de nos frères et sœurs dans la foi, et par la communion de l’Église, et la prière, et les sacrements.

 

Alors est-ce que vous avez une solide conviction concernant le sens de votre vie ? Croyants ou non-croyants, est-ce que vous naviguez à travers votre existence un petit peu à l’aveugle, en vous sentant dépassé par le temps qui s’écoule, et ne sachant pas, au fond, comment votre vie s’inscrit dans la grande histoire du monde ? J’espère que vous avez pu voir la réponse de ce texte, et pourquoi je disais en introduction, que le sens de notre vie aujourd’hui doit se référer par-dessus tout au fait que Jésus-Christ est réellement ressuscité. Parce que c’est ça qui change tout.

Jésus est vraiment mort, il a vraiment été enseveli, et il est vraiment ressuscité en ayant vaincu le mal et la mort, et il a vraiment été établi roi de tout l’univers, et il compte vraiment déployer son règne dans le monde entier jusqu’à ce qu’il revienne vraiment mettre un terme à l’histoire et purger le monde de tout mal et détruire la mort une fois pour toutes. Et parce que tout ça est vrai, qu’est-ce qui pourrait être plus important à considérer pour connaître le sens de ma vie aujourd’hui ?

Le temps passe, et nous pouvons tous constater la fragilité et la brièveté de l’existence humaine. Mais ma vie a quand même un sens en référence au plan de Dieu pour le monde. J’en suis sûr parce que Dieu l’a dit, et j’en suis sûr parce que Jésus est ressuscité. C’est ce que Jonah nous rappelait la semaine dernière. J’ai une vocation, et je peux savoir où je vais. Comme le dit aussi l’apôtre Paul : puisque Jésus est réellement ressuscité, « mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur » (1 Co 15.58).

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