Comment tenir bon face aux difficultés ?

Par Alexandre Sarranle 28 octobre 2018

Est-ce qu’il y a quelqu’un ici aujourd’hui qui trouve que la vie chrétienne, c’est facile ? Quand on veut marcher avec Dieu le plus fidèlement possible, on découvre très vite qu’il y a beaucoup d’obstacles sur son chemin. En France, si vous croyez à la Bible, vous êtes facilement étiqueté d’obscurantiste intolérant et dangereux. Le monde politique et médiatique laisse régulièrement transparaître un certain antichristianisme primaire. Il est difficile d’être un chrétien à l’école, ce qui cause bien des soucis aux enfants qui veulent suivre Jésus, et à leurs parents qui s’inquiètent pour eux.

Derrière tout ça, il y a une réalité spirituelle, ce que l’apôtre Paul appelle « les manœuvres du diable » (Ép 5.11), qui est l’ennemi suprême de Dieu et des croyants. Bien sûr, le diable est complètement suspendu à la souveraineté de Dieu ; n’empêche qu’il « rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer » (1 Pi 5.8), ou pour le dire de façon plus légère, il cherche à nous mettre des bâtons dans les roues. Il cherche à nous faire du mal. Il manigance pour nous faire chuter, pour nous décourager, pour nous déprimer, pour nous culpabiliser, pour nous épuiser, pour nous paralyser, pour nous faire douter de Dieu et nous détester nous-mêmes, pour nuire à notre santé physique et psychologique, pour gâcher nos relations les plus proches, pour détruire les mariages, les familles et les églises… Voilà : bienvenue dans la vie chrétienne !

La question, bien sûr, c’est la suivante : comment tenir bon ? Comment faire face à tout ça sans se laisser complètement abattre, et baisser les bras, et se recroqueviller dans un coin en attendant que ça passe ? Eh bien le texte qu’on va voir aujourd’hui, Dieu l’a donné à son peuple dans un contexte où son peuple était justement très opprimé, et où il était tenté de jeter l’éponge.

Il s’agit de la sixième et dernière histoire qui concerne le personnage de Daniel (qui a vécu à une époque où les Israélites vivaient en captivité dans un territoire ennemi, il y a environ 2500 ans), et c’est une histoire particulièrement emblématique. Dieu a voulu utiliser cette histoire, à une époque d’oppression intense, pour éduquer son peuple dans la foi. Et aujourd’hui encore, on va voir comment cet épisode paroxysmique de la vie de Daniel nous rappelle que si nous sommes croyants, nous pouvons traverser courageusement (et même victorieusement) les épreuves, la souffrance et l’oppression, parce que nous avons une espérance indestructible. Et si ça vous intéresse de savoir ce qu’elle est, cette espérance, écoutez bien la suite de cette prédication !

L’opprobre de Daniel (v. 1-10)

La première chose que ce texte veut nous dire, c’est que si nous rencontrons des difficultés dans notre vie chrétienne, c’est normal. Nous ne sommes pas tous seuls. Ce qui se passe dans le texte est très intéressant. Daniel fait un très bon travail à la cour du roi Darius, mais les autres fonctionnaires du royaume le détestent ! Ce qui est sous-entendu, c’est que cette haine est due à son origine israélite ; il rend un culte à l’Éternel. Bref, c’est un croyant ! C’est pour ça qu’on le déteste.

Et l’attitude des ennemis de Daniel est illustrée par l’emploi d’un verbe que l’on trouve trois fois dans ce passage mais une seule fois dans le reste de l’Ancien Testament : les chefs et les satrapes « se rendirent tumultueusement » auprès du roi (v. 7 ou 6), ou « se précipitèrent » (ragash, que l’on retrouve aux v. 12 et 16). C’est un verbe qui évoque une véritable agitation, une fièvre, une rage. C’est le verbe employé au Psaume 2, lorsqu’il est dit que les nations « s’agitent » dans leur rébellion contre Dieu (Ps 2.1).

Les ennemis de Daniel, donc, sont animés d’une haine irrationnelle contre lui, parce qu’il est un Israélite fidèle à l’Éternel. Aujourd’hui on inventerait un mot pour ça, on dirait que c’est de la israélitophobie. Et en faisant remarquer cela aux autres croyants qui vivent sous l’oppression, le texte veut tout simplement les rassurer, en quelque sorte ! « Les gens vous détestent, vous êtes attaqués, vous souffrez… c’est normal ! Vous aimez l’Éternel, et ça c’est un truc que les gens ne supportent pas. »

C’est comme quand on se sent malade et qu’on a des symptômes un peu bizarres. De nos jours, on va vite sur internet pour voir qu’est-ce qu’on a. On se dit : « Je dois avoir une maladie extrêmement rare, je n’ai jamais eu mal à cet endroit avant, et je n’ai jamais entendu parler de gens qui avaient ces symptômes-là ». Mais on fait un petit tour par les forums pseudo-médicaux, et on découvre tous ces gens qui ont aussi ces mêmes symptômes, et bizarrement, on est rassuré. Ouf, on n’est pas tout seul ! Finalement c’est peut-être un truc assez banal. Je ne vais pas mourir dans les trois prochaines semaines.

Et en lisant ce texte, on devrait se dire à peu près la même chose. « Ma vie est si difficile ! J’ai des symptômes bizarres : des épreuves, des souffrances, des attaques, des relations douloureuses, des échecs ! Je ne comprends pas pourquoi Dieu permet tout ça dans ma vie, pourquoi j’ai l’impression que le diable s’amuse avec moi… Mais je consulte la Bible, et je me rends compte que c’est assez normal pour un chrétien. Même quelqu’un d’irréprochable comme Daniel a rencontré des difficultés incroyables. Et il y en a plein d’autres avec les mêmes symptômes : dans la Bible comme dans la vie. Je ne suis pas tout seul ! » L’apôtre Pierre dit ceci :

« Bien-aimés, ne soyez pas surpris de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. » (1 Pi 4.12)

Mes amis, la Bible semble indiquer que les difficultés sont une réalité ordinaire de la vie des croyants ici-bas. L’apôtre Paul dit que nous luttons « contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes » (Ép 6.12). Ça a l’air assez sérieux, non ? Normal, donc de rencontrer des difficultés dans la vie chrétienne. Ce n’est pas étrange, de souffrir, de chuter, de se décourager, de culpabiliser, de douter de Dieu, d’avoir peur, de vivre des déceptions et des échecs… Ce n’est pas étrange de se sentir éprouvé, attaqué, opprimé… Ce n’est même pas étrange d’être tenté par le péché. Malheureusement, on a du mal à en parler les uns avec les autres, parce qu’au fond, on se dit qu’il y a quelque chose qui cloche dans notre relation avec Dieu si on ressent les choses comme ça. Et on en a un peu honte. Alors qu’en fait, c’est normal, et on a besoin de savoir qu’on n’est pas tout seul. C’est le premier point de ce texte.

La fidélité de Daniel (v. 11-19)

La deuxième chose que ce texte veut nous dire, c’est que nous devons répondre aux difficultés par la fidélité à Dieu. Le texte met vraiment en avant l’attitude admirable de Daniel dans cette histoire. Il est attaqué injustement, attiré dans un piège pernicieux en raison de la haine irrationnelle de ses adversaires, et finalement, il est placé devant un dilemme où on veut l’obliger à choisir entre l’obéissance à la loi du pays et la loyauté à Dieu. Contrairement à ce qu’on a fait subir aux trois compagnons de Daniel (ch. 3), on n’oblige pas Daniel à commettre l’idolâtrie : on lui interdit simplement de prier l’Éternel, et seulement pendant trente jours (v. 8). Ça ne semble pas insurmontable ! Mais Daniel continue de prier et de louer Dieu, trois fois par jour, sans se cacher, « comme il le faisait auparavant » (v. 11).

On pourrait se dire : « Mais il est bête, Daniel, il aurait pu fermer les fenêtres et continuer de prier Dieu sans que personne ne le sache ». Mais Daniel ne voulait en aucun cas déshonorer Dieu publiquement, en donnant l’impression que pendant trente jours, il suspendait sa religion sur ordre du roi, comme si la loi des Mèdes et des Perses « qui ne peut être abrogée » pouvait prendre autorité sur le culte rendu à l’Éternel. Honorer Dieu dans cette situation consistait donc à continuer de faire comme avant, sans ambiguïté, c’est-à-dire à continuer de prier publiquement. Et cette attitude de Daniel est présentée comme exemplaire. Le roi Darius le reconnaît même en disant que Daniel sert son Dieu « avec persévérance » (v. 17).

Le texte nous présente ici un cas extrême. Imaginez que vous fassiez un régime où vous ne devez plus manger de sucre. Ça fait six mois que vous respectez le régime, mais un jour, vous mangez chez des amis, et on vous sert une viande grillée avec de la sauce barbecue. Catastrophe. Il y a du sucre dans la sauce barbecue… mais c’est très peu de sucre dans très peu de sauce, qu’est-ce que ça va changer à votre régime ? Pas grand-chose ! Maintenant imaginez que vos amis vous disent : « Si tu ne manges pas cette sauce barbecue, on ne te parle plus ». C’est une situation extrême : d’un côté, extrême dans l’aspect insignifiant de ce qui vous est demandé, et de l’autre côté, extrême dans la peine que vous encourez à ne pas le faire. Or, si vous décidez de ne quand même pas manger la sauce barbecue, vous rendez inexcusables tous les gens qui font aussi un régime sans sucre et qui vont se retrouver dans des situations beaucoup moins extrêmes que la vôtre. Vous comprenez ?

Et de la même façon, le texte nous présente un cas extrême pour mettre encore plus en relief la fidélité et la persévérance de Daniel, et nous renvoyer à nos propres dilemmes qui sont, en général, beaucoup moins graves. Daniel, lui, de manière scrupuleuse et parfaitement exemplaire, il rend vraiment à Darius ce qui appartient à Darius, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Il sert le roi fidèlement, mais il sert aussi Dieu fidèlement, et quand il y a incompatibilité entre les deux, le choix est fait.

Et c’est un exemple pour nous. Nous devons répondre aux difficultés par la fidélité à Dieu. Nous ne devons pas nous lasser de faire le bien, même quand on s’en prend plein les dents en retour. Nous ne devons pas cesser d’aimer, de bénir, de prier, de pratiquer notre piété, par la lecture de la Bible, par la participation au culte, par du temps consacré à nos amis chrétiens. Les difficultés, c’est normal, mais pourvu qu’on soit trouvé fidèle dans les difficultés ! Comme le dit l’apôtre Pierre :

« Que nul de vous ne souffre comme meurtrier, comme voleur, comme malfaiteur ou comme se mêlant des affaires d’autrui ; mais si c’est comme chrétien, qu’il n’en rougisse pas ; qu’il glorifie plutôt Dieu à cause de ce nom. » (1 Pi 4.15-16)

Le triomphe de Daniel (v. 20-29)

Enfin la troisième et dernière chose que ce texte veut nous dire, c’est que nous avons besoin d’un héros comme Daniel. En fait, cette histoire, vous l’avez compris, est tout-à-fait extraordinaire. On a vu la haine incroyable des adversaires de Daniel, le piège pernicieux qu’ils lui ont dressé, la fidélité tout-à-fait hors du commun de Daniel ; et enfin, non seulement Daniel survit à la fosse aux lions, mais en plus, le piège se retourne contre ses adversaires, et le roi Darius publie un décret complètement ahurissant qui loue le Dieu des Israélites (v. 26-28).

Ça a dû être incroyable pour les croyants qui ont vécu ces événements, qui vivaient en captivité dans l’empire médo-perse et qui ont entendu parler de ce qui était arrivé à Daniel et qui sont entrés au bénéfice de ce décret de Darius. Vous imaginez ? Votre voisin mède est tout le temps en train de vous railler, vous et votre famille, parce que vous êtes des croyants en l’Éternel, il vous méprise, et vos enfants se font harceler à l’école du village. Mais un jour, ce décret du roi Darius : « Je donne l’ordre que, dans toute l’étendue de mon royaume, on ait de la crainte et du respect devant le Dieu de Daniel » ! La nouvelle charte de la laïcité médo-perse, affichée dans toutes les écoles et dans toutes les administrations publiques.

« Quel héros ce Daniel ! Qu’est-ce qu’il nous a obtenu ! » Mais les Israélites qui sont venus après, dans les générations suivantes, qu’est-ce qu’ils devaient penser en lisant cette histoire ? Les Israélites qui ont commencé à subir, après les Perses, l’oppression de l’empire grec et de certains rois particulièrement odieux et israélitophobes ? Et ensuite sous l’oppression de l’empire romain ? Ils devaient lire cette histoire avec nostalgie. Ils se rendaient bien compte que cette histoire était tout-à-fait exceptionnelle, et ils devaient se dire : « Qu’est-ce qu’on aimerait vivre ça encore aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on aimerait avoir quelqu’un comme Daniel, qui pourrait monter au créneau, qui pourrait affronter nos adversaires pour nous, et qui pourrait nous obtenir la paix par sa fidélité. »

Imaginez qu’aujourd’hui, le président Macron annonce un nouveau remaniement de son gouvernement, et qu’on découvre qu’un nouveau ministre de l’intérieur est nommé, le numéro deux du gouvernement, et c’est un chrétien ouvertement engagé dans sa foi ! Et imaginez qu’il fasse du bon travail, et qu’il demeure fidèle dans ses convictions malgré la pression politique et médiatique. Imaginez que par son service fidèle, le christianisme évangélique redore son blason, et qu’on retrouve une vraie respectabilité dans la culture, et que plein de gens commencent à s’intéresser à la foi. On serait super contents, n’est-ce pas ?

D’ailleurs, on est toujours super contents de trouver telle ou telle personnalité, haut placée dans la politique ou dans le show-biz, qui affiche ouvertement sa foi chrétienne. Je pense à Olivier Giroud, par exemple, qui a publié sur sa page Facebook il y a deux semaines un message où il dit : « N’oubliez pas que Jésus est le chemin, la vérité et la vie » ! Trop bien ! On aspire à avoir des gens qui nous représentent et qui nous défendent dans ces lieux haut-placés.

Mais il nous faut plus qu’un Olivier Giroud pour nous obtenir la paix face à l’oppression. Il nous faut plus qu’un ministre influent. En fait, les Israélites fidèles avaient conscience aussi qu’il leur fallait même plus qu’un nouveau Daniel. Il leur fallait un meilleur Daniel. Daniel leur avait gagné une paix extraordinaire, dans des conditions extraordinaires, par une fidélité extraordinaire, mais c’était une paix partielle et temporaire. Daniel ne les a pas délivrés de la captivité, il ne les a pas rétablis dans leur relation avec Dieu, il n’a pas gagné de victoire définitive sur les adversaires de Dieu et des croyants, ni sur la maladie, le mal, le diable ou la mort.

Mais la nostalgie des Israélites qui lisaient cette histoire se mêlait aussi à de l’espérance. Parce que cette histoire qui leur rappelait ce que Dieu avait fait pour eux sous le règne de Darius, leur illustrait aussi ce qu’il allait faire pour eux plus tard, mais de manière bien plus complète et définitive, par l’avènement du messie (promis notamment par Daniel).

Et si nous nous intéressons à Dieu aujourd’hui, si nous croyons en lui et si nous nous fions à la Bible pour le connaître, notre espérance peut être infiniment plus solide encore que ne pouvait l’être celle des Israélites de l’Ancien Testament. Parce que nous savons que ce « meilleur Daniel » est venu. Le Christ, le messie, est né en Israël sous l’oppression romaine, il a vécu parmi nous et il a connu notre condition et nos souffrances. Et il est monté au créneau pour nous. Il a fait l’objet de la haine irrationnelle de ses adversaires, il a connu un dilemme extrême, bien plus extrême encore que celui de Daniel. Il pouvait en toute légitimité éviter les souffrances et la mort, plutôt que d’être torturé et exécuté par les Romains, mais « au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix » (Hé 12.2).

Il est allé affronter nos ennemis pour nous. Il a pris nos péchés, notre condition déchue et abîmée ; il a pris le diable et tous ses démons ; il a pris nos maladies, nos souffrances ; il a pris la mort et tous les adversaires de Dieu ; et il les emmenés sur la croix où il les a affrontés à bras le corps, comme dans un ring. Et il a gagné, parce qu’il était parfaitement fidèle et irréprochable.

Le Nouveau Testament dit que Jésus « a dépouillé les principautés et les pouvoirs, et les a publiquement livrés en spectacle, en triomphant d’eux par la croix. » (Col 2.15). Jésus est descendu dans la fosse aux lions pour nous, et ses ennemis ont roulé une pierre devant l’entrée, et ils l’ont scellée ; mais « Dieu a ressuscité [Jésus], en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il soit retenu par elle » (Ac 2.24). Pourquoi ? Parce qu’il était fidèle. Comme Daniel, mais en mieux, Jésus a été « sauvé de la mort à cause de sa piété » (Hé 5.7). Il a été « justifié en esprit » (1 Tm 3.16) au profit des croyants. Et Dieu l’a ensuite « souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2.9), et maintenant, Dieu publie ce décret, c’est que, dans toute l’étendue du monde, on ait de la crainte et du respect devant le vrai Dieu, et :

« Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. » (Ph 2.10-11)

Et donc : la vie chrétienne est difficile. C’est vrai. Ceux qui vont assister au weekend annuel de l’association Portes Ouvertes la semaine prochaine pourront peut-être relativiser un peu les difficultés qu’on rencontre en tant que chrétiens aujourd’hui en France, comparées à celles que rencontrent les chrétiens de Somalie, d’Afghanistan ou de Corée du Nord. Il n’en demeure pas moins que la Bible semble nous enseigner que l’épreuve, la souffrance, l’oppression, l’hostilité du monde qui nous entoure, et parfois la persécution, sont des réalités ordinaires de la vie chrétienne (Jn 15.18 ; Rm 8.17-18 ; Ép 5.11-12 ; etc.). Les chrétiens vivent en étant « pressés de toute manière », si j’ose reprendre une expression de l’apôtre Paul (2 Co 4.8).

Mais non seulement on peut se rassurer en se rappelant que c’est normal et qu’on n’est pas tout seul ; et non seulement on peut être incité par l’exemple de Daniel à persévérer dans la fidélité à Dieu malgré les difficultés ; mais en plus, nous savons que nous avons un héros qui a complètement et définitivement affronté nos ennemis pour nous. Si nous sommes attachés à Dieu par la foi, alors toutes nos souffrances, tous nos péchés, nos découragements, nos doutes, nos peurs, nos inquiétudes, nos persécuteurs, tous ont été vaincus par Jésus. Il a gagné notre paix par sa fidélité. Nous pouvons nous tenir droit dans nos bottes, et regarder toutes ces choses dans les yeux et leur dire : « Tu es très impressionnant, et tu fais peur. Mais tu ne vas pas m’avoir. Tu ne peux pas l’emporter sur moi à la fin, parce que Jésus a déjà gagné la guerre. »

Certes on va trébucher parfois, parce que « c’est en espérance que nous avons été sauvés » (Rm 8.24). Mais on va arriver à destination. Nous pouvons tenir bon, parce que « dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (Rm 8.37) Oui, si nous sommes chrétiens, notre espérance est vraiment indestructible.

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