Le mariage à sa place

Par Alexandre Sarranle 28 juillet 2019

Joshua Harris est un auteur américain qui a eu une grande influence dans les milieux chrétiens évangéliques dans les années 1990 et au début des années 2000. Trois de ses livres ont été traduits en français et ont été publiés par La Maison de la Bible, à commencer par son best-seller : J’ai tourné le dos au flirt [1997], suivi d’un autre livre : Jeune homme rencontre jeune fille [2000], et enfin : Quand le désir devient trop fort [2003]. Trois livres qui traitent des relations garçons-filles, du mariage et de la sexualité.

Joshua Harris est l’aîné d’une famille nombreuse, il a suivi sa scolarité à la maison, il a été élevé dans la foi chrétienne évangélique, avec des parents conservateurs dont les valeurs s’ancraient solidement dans la Bible. Dans ses livres, Joshua Harris défend vigoureusement la dignité du mariage, le principe de la pureté sexuelle, et la centralité du projet de Dieu dans les relations entre les garçons et les filles, en prenant assez radicalement le contrepied de la culture du flirt et de l’aventure sans lendemain.

Il y a vingt ans à peu près, Joshua Harris a mis en pratique ces principes en fréquentant Shannon, puis en se mariant avec elle. Il est aussi devenu pasteur et il a eu trois enfants. Vingt ans plus tard, on est en juillet 2019, et en l’espace de 10 jours, Joshua Harris vient d’annoncer qu’il divorçait de sa femme et qu’il abandonnait la foi chrétienne.

Alors il y a des gens ici qui n’avaient peut-être jamais entendu parler de Joshua Harris avant aujourd’hui. Mais il y en a d’autres qui ont lu ses livres, qui ont suivi un peu son ministère, et chez qui cette annonce récente a sans doute provoqué un véritable choc. Je ne vais pas essayer d’interpréter ce qui s’est passé dans la vie de Joshua Harris pour qu’il en arrive là. Je vous rapporte cette histoire seulement pour illustrer une réalité dont on va parler aujourd’hui : c’est que même si on arrive à réunir toutes les meilleures conditions possibles pour pouvoir rencontrer la bonne personne, fréquenter cette personne en respectant les principes de la Bible, et épouser cette personne d’un cœur déterminé et sincère devant Dieu… eh bien il ne faut quand même pas s’imaginer qu’une fois marié, on va vivre un conte de fées.

C’est un peu dur, mais c’est ce recul que le texte qu’on va lire veut qu’on prenne par rapport au mariage. Je vous rappelle le contexte : c’est que dans l’Église de Corinthe au premier siècle, les gens se posent beaucoup de questions sur les relations conjugales. Qu’est-ce qu’il vaut mieux en tant que chrétien ? Se désintéresser de son corps et coucher avec n’importe qui ? Rejeter carrément son corps et vivre dans l’abstinence totale ? Valoriser absolument son corps et chercher à tout prix à se marier et à avoir des relations conjugales ?

Et l’apôtre Paul répond au questionnement de ces chrétiens, et il leur dit tout simplement : « Arrêtez de faire une fixation là-dessus. Ce n’est pas que le mariage n’est pas un sujet important—ça l’est ! Mais il y a des choses bien plus importantes dans la vie que le fait de se marier… ou de rester célibataire. » Et c’est avec ce recul qu’on va pouvoir garder le mariage à sa place. En l’élevant ni trop haut, ni pas assez.

Un peu de réalisme (v. 25-28)

Pour commencer, l’apôtre Paul veut nous inspirer un peu de réalisme. En effet, la première chose qu’on voit dans ce texte (v. 25-28), c’est que le mariage, ce n’est pas une mauvaise chose, mais ce n’est pas une chose facile non plus.

Paul commence par dire qu’à son avis, c’est plutôt bien de ne pas se marier (et donc de rester célibataire et chaste). Il en avait déjà parlé (v. 8), mais là il donne une explication supplémentaire : c’est que les chrétiens vivent dans un contexte qui est déjà assez difficile comme ça. Et le mariage, honnêtement, ça complique la vie ! Si on n’a jamais été marié, on peut se marier, ou pas ; il n’y a pas d’ordre du Seigneur à ce sujet, dans un sens ou dans l’autre (v. 25)—mais il faut juste savoir qu’on doit faire face à des difficultés supplémentaires ici-bas quand on est marié (v. 28). Et Paul se fait du souci pour les chrétiens de Corinthe. Il ne veut pas qu’ils aient une vie chrétienne plus compliquée que nécessaire.

Vous voyez le réalisme de Paul ? C’est un peu comme quand on réfléchit à s’acheter une maison. On se dit que ce serait bien d’avoir plus de place, d’avoir un jardin, de pouvoir décorer l’intérieur comme on veut… le rêve ! La vie serait tellement meilleure si on avait une maison ! Oui mais… une maison, c’est aussi beaucoup d’entretien, c’est des charges et des impôts en plus, c’est un crédit bancaire qu’il faut pouvoir assumer à plus ou moins long terme, c’est du gazon à tondre et une haie à tailler, c’est une chaudière qui casse ou des tuiles qui s’envolent ou une isolation à refaire… Ce sont des « afflictions dans la chair » en plus !

Ou bien c’est comme se dire qu’on va économiser pendant dix ans pour pouvoir réaliser son rêve et s’acheter une Lamborghini… sans tenir compte du coût de l’essence, ni des 15,000 euros par an qu’il faudra encore débourser en frais d’assurance.

Et de la même façon, il faut qu’on soit réaliste par rapport au mariage. On a vite fait, en tant que chrétiens, d’idéaliser le mariage. Et c’est compréhensible, puisque le mariage c’est quelque chose de bon, que Dieu a inventé, qui est le cadre approprié pour les relations sexuelles et pour la procréation.

« Il n’est pas bon que l’homme soit seul… » (Gn 2.18)

Donc on place naturellement beaucoup d’attentes dans le mariage. En plus, le mariage est décrié et attaqué de toutes parts, de nos jours, et donc on se défend contre cette déconstruction, en élevant de plus en plus notre idéal.

Mais le problème, c’est que le mariage idéal ici-bas s’inscrira toujours dans un monde déchu, et unira toujours deux personnes elles-mêmes déchues et faibles. Et c’est déjà dur en tant que chrétien d’assumer sa vocation ici-bas quand on est célibataire. Il faut savoir que quand on se marie, bien sûr, on en reçoit beaucoup de bienfaits, mais on s’ajoute aussi des difficultés.

Comme le dit Jean Calvin :

« Les saints sont le plus souvent ballottés çà et là en ce monde, et sont sujets à diverses afflictions et orages, en sorte que leur condition ne semble pas être propre au mariage. »

Imaginez un jeune homme qui s’engage dans l’armée et qui se forme pour intégrer les forces spéciales. Bientôt il va intégrer une unité d’élite et il sera déployé n’importe où et n’importe quand dans le monde pour des opérations secrètes extrêmement risquées. Et il vous dit : « J’aimerais épouser votre fille ». Vous essayeriez peut-être de lui dire : « À cause des calamités présentes… peut-être qu’il vaut mieux que tu restes célibataire. » Et vous diriez à votre fille : « Si tu te maries avec lui, tu ne pêcheras pas… mais tu auras des afflictions dans la chair, or moi, j’use de ménagements à ton égard. »

Et Paul aussi veut nous inspirer un peu de réalisme.

Peut-être qu’aujourd’hui vous idéalisez le mariage : vous n’avez jamais été marié et vous ne rêvez que de ça ; ou bien vous êtes actuellement marié et vous vivez dans une profonde insatisfaction, parce que ce n’est pas aussi bien que ce que vous pensez, au fond, que ça devrait être. Eh bien prenez à votre compte le réalisme de l’apôtre Paul : le mariage, ce n’est pas une mauvaise chose, mais ce n’est pas une chose facile non plus. Ce sont des efforts en plus, des responsabilités en plus, des conflits en plus, des inquiétudes en plus, des occasions de chute en plus.

Un peu de perspective (v. 29-35)

Après nous avoir inspiré un peu de réalisme, l’apôtre Paul veut maintenant nous donner un peu de perspective. Ce qu’on voit dans la suite du texte, en effet (v. 29-35), c’est que notre vie présente, y compris notre situation matrimoniale, on doit la considérer à la lumière de ce qui compte vraiment dans l’éternité.

Paul nous rappelle la brièveté de la vie ici-bas (v. 29) et nous dit que puisque la vie est si brève, on ne devrait pas accorder trop d’importance à tout ce qui appartient à cette vie. On ne devrait pas s’y agripper. On ne devrait pas fonder notre vie dessus, ni centrer notre vie dessus. Que ce soit nos biens matériels ou notre manque de biens matériels, ou même notre situation matrimoniale. Paul ne dit pas que si on est marié, on devrait vivre comme si on était célibataire, c’est-à-dire quitter son conjoint et aller vivre en colocation avec des copains ; il dit plutôt que si on est marié, ce n’est quand même pas notre mariage qui devrait occuper le centre de notre vie. Le centre appartient… au Seigneur !

La perspective que Paul veut qu’on ait sur notre condition présente, c’est tout simplement la perspective de l’éternité. L’idée, c’est la suivante. D’après la Bible, il y a un au-delà, et on ferait mieux ici-bas de s’assurer d’être prêt pour ce qui vient après et qui va durer pour toujours.

Imaginez que vous soyez un cycliste dans le Tour de France. C’est une course qui dure trois semaines. Vous êtes recruté par une équipe pour viser la meilleure place possible dans le classement général. Arrive la première étape, et vous êtes tellement excité que vous sprintez du début à la fin et vous franchissez la ligne d’arrivée 20 minutes avant les autres. Vous avez gagné l’étape… mais vous avez dépensé tellement d’énergie que vous n’en avez plus pour le reste de la course, et une semaine plus tard, vous êtes tellement épuisé que vous êtes obligé d’abandonner et de quitter la compétition. Dommage, vous avez manqué le coche. Vous auriez dû considérer chaque étape de la course à la lumière de ce qui comptait vraiment. D’ailleurs il y en a un qui a fait ça cette année, et il va gagner le Tour de France sans avoir gagné la moindre étape (le Colombien Egan Bernal) !

De la même façon, on devrait considérer cette courte (et première) étape de notre existence à la lumière de ce qui compte vraiment, à savoir l’éternité ! Jésus a dit :

« Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? » (Mc 8.36)

Que sert-il à un homme de remporter une étape du Tour de France, de gagner à Euromillions, ou d’avoir le mariage le plus heureux de l’univers… s’il perd son âme ?

Regardez ce qui est vraiment important pour l’apôtre Paul dans le texte (v. 35) : qu’on s’attache au Seigneur sans tiraillements (ou sans distractions). Pourquoi s’attacher au Seigneur est-il plus important même que s’attacher à un conjoint dans le mariage ? Parce que notre conjoint ne peut pas nous sauver, voilà pourquoi !

La seule façon de se préparer ici-bas pour ce qui vient dans l’au-delà, c’est de s’attacher à Jésus-Christ par une foi sincère et personnelle. Parce que Jésus a fait ce que ni l’argent, ni le pouvoir, ni le savoir, ni la santé, ni le mariage ne pourra jamais faire pour nous : il est mort et ressuscité pour nous délivrer de nos fautes et de notre condition déchue et pour garantir à tous ceux qui lui font confiance une place auprès de Dieu, dans son paradis pour toujours.

Donc il y a un truc incroyable qui est en jeu dans notre vie à chacun : c’est où est-ce qu’on va passer l’éternité ? Et qu’on se marie ou pas ici-bas, ça ne va rien y changer ! La seule condition déterminante, c’est notre relation au Seigneur.

Voilà pourquoi, si on n’est pas croyant, on doit par-dessus tout réfléchir à ça plutôt que réfléchir à son plan de carrière ou à son projet familial. Mais voilà aussi pourquoi, si on est déjà croyant, on doit maintenir ça au centre de sa vie, plutôt que n’importe quelle autre distraction possible—parce qu’il n’y a rien de plus important à la fin. Même le mariage, c’est quelque chose de bon, mais ça ne durera pas dans l’éternité (Mt 22.30).

Donc on est tenté d’idéaliser le mariage ; mais on est aussi tenté d’idolâtrer le mariage, et de reporter sur son conjoint réel, potentiel ou fictif des attentes qui ne devraient reposer que sur Jésus—et du coup, d’avoir une vie subtilement plus suspendue à son conjoint, ou à son mariage, ou à son projet de mariage, qu’à son Sauveur. Et Paul veut juste qu’on se rende compte que si c’est le cas, on va trébucher et boiter dans notre vie chrétienne, et c’est dommage, parce que ce n’est pas obligé d’être comme ça.

Un peu de liberté (v. 36-40)

Donc après nous avoir inspiré un peu de réalisme, Paul a voulu nous donner un peu de perspective. Et maintenant, il veut nous rendre un peu de liberté. Dans la suite et la fin du texte, en effet (v. 36-40), on voit que pour ce qui est de se marier ou de ne pas se marier, Dieu nous renvoie tout simplement à un choix libre et consciencieux.

Alors il faut avouer qu’il y a quelques doutes sur le sens exact des versets 36-38. On ne sait pas vraiment si Paul parle d’« épouser » une vierge, ou de « donner en mariage » une vierge. Peu importe, en fait, parce que l’idée principale, c’est la suivante : c’est que le mariage est une option, et que le célibat est aussi une option.

Il y a quelques conditions bien sûr : par exemple, le célibat n’est pas une option pour quelqu’un qui est déjà marié (v. 39). Ou encore, le mariage est une option pour une personne non-mariée, mais « seulement dans le Seigneur », c’est-à-dire qu’un croyant devrait épouser un autre croyant. Mais en respectant ces conditions, donc, Paul est en train de dire : « Si tu penses que tu dois te marier, vas-y, c’est bien ! Et si tu penses que Dieu t’appelle au célibat et à la chasteté, vas-y, c’est bien, et c’est même encore plus admirable. »

Ben oui, Paul vient de rappeler les avantages que le célibat (avec la chasteté) pouvait représenter en termes de vie chrétienne et de service chrétien. Mais en plus, il faut aussi reconnaître que ce genre de célibat est une vocation extra-ordinaire (au sens strict, c’est-à-dire qui sort de l’ordinaire). Lorsque Paul dit que celui qui ne se marie pas « fait mieux », ou que la veuve qui demeure sans se remarier « sera plus heureuse à son avis », il sous-entend probablement que ce n’est pas donné à tout le monde (voir v. 7). Donc « bravo » tout particulièrement à ceux qui assument pleinement cette vocation ! Bravo et soyez encouragés !

Imaginez que parmi vous tous, je demande deux volontaires pour faire l’accueil la semaine prochaine. Ça ne ferait pas de vous de meilleurs ou de moins bons chrétiens que les autres. Ça vous présenterait une merveilleuse opportunité de servir Dieu et de servir l’Église ; mais ça vous ferait peut-être aussi rater le café et ça vous demanderait une certaine vigilance avant, pendant et après le culte. Si vous ne vous portez pas volontaire, vous ne péchez pas, vous « faites bien », et personne ne vous en voudra. Mais si vous vous portez volontaire, vous « faites mieux », et on vous sera particulièrement reconnaissant ! Bravo !

Vous voyez ce que dit Paul ? Il n’y a pas de différence de valeur entre la vocation du mariage et la vocation du célibat. Mais il y a certainement une différence pratique. La vocation du mariage est bonne et ordinaire. La vocation du célibat est bonne et extraordinaire. Mais puisque le célibat est une vocation qui « sort de l’ordinaire », c’est vrai qu’on peut être tenté de penser que c’est une vocation inférieure (et les Corinthiens qui souffraient de beaucoup d’arrogance spirituelle étaient sans doute un peu obnubilés par la question de savoir quelle vocation valait mieux que les autres). Le célibat serait un défaut, une tare, une imperfection dans la vie d’un chrétien (un « déshonneur », v. 36). Mais Paul ne veut pas qu’on pense ça !

Jésus lui-même a dit qu’il « y en a qui se sont rendus eunuques, à cause du royaume des cieux » (Mt 19.12). Ça veut dire qu’on peut assumer sereinement son célibat pour Dieu, comme l’indique aussi le v. 37. Bravo aux célibataires qui vivent pour Dieu, et qu’ils soient encouragés !

Paul veut tout simplement nous rendre cette liberté. On peut se marier ou ne pas se marier. On ne vaut pas mieux dans un cas ou dans l’autre. Il y a d’ailleurs des gens qui ne peuvent pas se marier, pour diverses raisons—ils ne valent pas moins que les autres. Il y a des gens qui ont de bonnes raisons de ne pas vouloir se marier—ils ne valent pas moins que les autres. Il y a des gens qui voudraient se marier mais qui ne trouvent pas chaussure à leur pied—ils ne valent pas moins que les autres. Il y a des gens qui se marient mais qui n’arrivent pas à avoir des enfants, et qui sont tentés de percevoir leur mariage comme un mariage incomplet—ils ne valent pas moins que les autres. Il y a des gens qui étaient mariés mais qui sont maintenant veufs ou divorcés—ils ne valent pas moins que les autres.

Quelle que soit votre situation, pour ce qui est de vous marier, ou de vous remarier, ou de ne pas vous marier, Dieu vous renvoie tout simplement à un choix libre et consciencieux. Et ce choix consciencieux sera en grande partie motivé par la réponse à cette question : « Qu’est-ce que ça veut dire pour moi, maintenant et en pratique, de chercher d’abord le royaume de Dieu ? »

Et à ce propos je vous conseille le petit livre de Kevin DeYoung sur le thème de la volonté de Dieu, intitulé : Et si Dieu voulait autre chose pour moi… j’arrêterais de faire du surplace (édition La Maison de la Bible, avec une préface de… Joshua Harris !).

Pour conclure, et pour essayer de tirer quelques applications pratiques de tout ça. On a vu dans ce passage que par rapport à la tentation qui existait de faire une fixation sur notre situation matrimoniale (notre situation matrimoniale présente ou future ou rêvée), Paul a tout simplement voulu nous dire qu’il y avait des choses bien plus importantes dans la vie que le fait de se marier ou de rester célibataire.

Avec la triste histoire de Joshua Harris, on peut déplorer une certaine culture dans nos milieux protestants évangéliques qui nous fait miroiter le mariage comme un eldorado qu’on peut atteindre, un véritable jardin d’Éden qu’on peut retrouver et habiter, à condition de respecter certaines règles. Mais en empruntant légèrement à un titre d’article que j’ai vu passer cette semaine, je dirais qu’il y a presque un faux évangile ici, qu’on pourrait appeler « l’évangile de la prospérité matrimoniale » (fais comme Joshua Harris et tu auras un mariage heureux… oh wait).

Il nous faut plutôt un peu de réalisme : le mariage c’est « le plus grand défi au monde » pour reprendre l’expression de Gary Thomas dans son livre sur le mariage, intitulé : Vous avez dit oui à quoi ? Qu’on soit marié ou futur marié, on doit être prêt à ça et s’humilier devant Dieu et lui demander constamment son secours et ses forces.

Il nous faut aussi la bonne perspective : Jésus vaut plus que le mariage. Si je suis célibataire, ma vie devrait être centrée sur lui et je devrais le rechercher plus que rechercher un époux ou une épouse. Si je suis marié, ma vie devrait aussi être centrée sur lui, et curieusement, c’est ça qui va le plus favoriser la solidité de mon mariage !

Enfin il faut qu’on se rappelle la liberté qu’on a de servir Dieu comme on est : marié ou non. Le mariage, ça peut être bien. Le célibat, ça peut être mieux. Mais la vraie question, c’est : est-ce que j’appartiens à Christ, et si oui, comment puis-je le servir le mieux possible dès maintenant ?

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