L’Éternel est-il au milieu de nous ?

Par Alexandre Sarranle 7 octobre 2012

Il paraît que Woody Allen a dit un jour : « Si seulement Dieu pouvait me faire un signe ! Comme faire un gros dépôt d’argent à mon nom dans une banque en Suisse ». C’est drôle, mais est-ce qu’on n’a pas tendance à réfléchir comme ça parfois ?

Je ne sais pas à quel point vous croyez en Dieu. Certains d’entre vous êtes sans doute des Chrétiens de longue date, très engagés dans votre foi ; d’autres parmi vous croyez en Dieu, mais cette croyance est encore un peu vague ; et peut-être que parmi vous il y a des gens qui, tout bonnement, ne croient pas qu’il y ait un Dieu, ou qui ne croient pas qu’on puisse savoir pour sûr s’il y a un Dieu.

Quelle que soit notre position là-dessus, nous sommes tous tentés, à un moment ou à un autre, de penser comme Woody Allen : « Ce serait tellement plus facile de faire confiance à Dieu s’il guérissait ma fiancée qui est en train de mourir d’un cancer » ; « Il y a peut-être un Dieu, mais il a dû prendre des vacances étant donnée l’injustice qui règne dans ce monde » ; « Dieu, je veux bien croire en lui à condition qu’il fasse quelque chose pour me prouver qu’il existe ».

Si ce genre de pensées vous a déjà traversé l’esprit, sachez que cela n’a rien d’anormal ! Même les Israélites, dans l’Ancien Testament, alors qu’ils viennent de voir de leurs propres yeux des prodiges extraordinaires comme une mer qui s’est ouverte devant eux pour les laisser passer à pied sec, ou de la nourriture qui apparaît miraculeusement sur le sol chaque matin pour les nourrir pendant leur séjour dans le désert, eh bien même eux, dès qu’ils sont contrariés par les circonstances, se demandent où est Dieu !

Moïse, qui est l’auteur des cinq premiers livres de la Bible, sait que cette façon de penser est caractéristique de notre condition humaine, et que le fait d’être croyant ne nous immunise pas contre cette tentation qui consiste à mettre en doute, sinon l’existence de Dieu, au moins sa présence, ou sa souveraineté, ou sa bonté. Et donc une des préoccupations principales de Moïse lorsqu’il écrit ces textes, c’est d’inciter ses lecteurs à avoir une pleine confiance en Dieu, en toutes circonstances.

Et à travers l’épisode qu’on est sur le point de lire et d’étudier, c’est sur une idée en particulier que Moïse veut insister, et c’est celle que j’aimerais qu’on retienne aujourd’hui : La présence de Dieu est toujours manifeste, dans l’Église, à condition de savoir où regarder. Je parle bien sûr de l’Église en tant que peuple et non pas en tant que bâtiment ! Est-ce que vous savez où regarder pour voir les signes manifestes de la présence de Dieu ?

Voici comment Moïse nous aide à y voir plus clair, dans ce texte : il va d’abord souligner le problème des gens (la protestation du peuple), ensuite il va apporter à ce problème une réponse illustrée par trois anecdotes (la provision de Dieu, la progression d’un conflit, et la promotion du souvenir).

La protestation du peuple (v. 1-4)

Moïse commence donc par décrire la protestation du peuple, pour souligner quel est ce problème récurrent auquel nous sommes confrontés. Les Israélites sont en train de cheminer dans le désert sous la conduite de Moïse et de la colonne de nuée et ils s’arrêtent pour camper à un endroit où il n’y a pas d’eau. Les Israélites s’en prennent violemment à Moïse, mais Moïse interprète cette querelle comme étant la projection d’un mécontentement vis-à-vis de Dieu. Ils sont en train de « tenter » l’Éternel (v. 2), c’est-à-dire de mettre Dieu à l’épreuve.

Qu’est-ce que ça veut dire de « tenter » Dieu, ou plus précisément, de le mettre à l’épreuve ? Il s’agit d’une attitude qui consiste à dire : « Dieu, si tu existes, et si tu es présent, et si tu écoutes, et si tu es tout-puissant et bon, et bien prouve-le. Et voici ce que tu devrais faire pour le prouver… ».

Je me souviens d’un ami à moi, un non-croyant, avec qui je discutais de l’existence de Dieu, il y a quelques années, et qui a fini par me dire : « Alex, ce soir avant de me coucher, je vais demander à Dieu de faire apparaître un ananas sous mon lit pendant la nuit, et demain matin, s’il l’a fait, je croirai en lui ».

C’est une attitude compréhensible, non ? Sauf qu’en formulant les choses ainsi, qu’est-ce qu’on est en train de faire ? On est en train de s’élever à un rang supérieur à celui de Dieu et on est en train de lui demander des comptes. On est en train de s’élever en juge de Dieu ! C’est ce que le peuple est en train de faire dans le texte : « Écoute, Dieu, on trouve que tu ne fais pas un très, très bon travail. On est prêt à te faire confiance, mais bon, tu nous as fait venir dans ce lieu où il n’y a pas d’eau, ce n’était pas très malin. Si tu veux qu’on te suive, fais un miracle, maintenant ! » Le peuple attend de Dieu qu’il « fasse ses preuves ».

C’est le monde à l’envers ! Dieu, s’il existe, c’est juste, par définition, celui qui a créé tout ce qui existe, il est l’auteur du temps et de toutes les lois de la physique, il est le souverain gestionnaire du cosmos tout entier, il n’est pas impressionné ni par les trous noirs, ni par les supernovas, ni par la composition et le fonctionnement des plus petites particules subatomiques, ni par le boson de Higgs, dont il est le concepteur, et c’est même lui qui a inventé notre cerveau et notre capacité à réfléchir. Et c’est nous qui lui demanderions des comptes ?

Voilà pourquoi Moïse est affligé par l’attitude des Israélites qui « tentent » l’Éternel, et qui projettent leur mécontentement sur lui, Moïse, le représentant de l’Éternel.

La provision de Dieu (v. 5-7)

À travers le récit de cette protestation, Moïse a donc souligné le problème : c’est que les circonstances de notre vie nous conduisent à douter de l’existence, de la présence ou de la compétence de Dieu. C’est à ce problème que la suite du texte apporte une réponse.

Moïse s’est plaint à Dieu, et Dieu va fournir de l’eau au peuple. Mais le texte attire notre attention sur la façon dont Dieu s’y prend. Il dit à Moïse de se présenter devant le peuple, avec des anciens, et avec son bâton, et ensuite de partir vers un rocher qu’il devra frapper sous les yeux des anciens. Pourquoi un tel rituel ? Pourquoi Dieu n’a-t-il pas juste fait apparaître de l’eau ex nihilo ou pourquoi n’a-t-il pas, tout simplement, fait pleuvoir ?

Parce que Dieu a voulu agir en pédagogue, et montrer aux Israélites quels étaient les signes ordinaires de sa présence au milieu d’eux. Autrement dit, il a voulu leur montrer où ils auraient dû regarder pour trouver la réponse à leur question : « L’Éternel est-il au milieu de nous, oui ou non ? » (v. 7). Ils auraient dû regarder aux conducteurs du peuple et au bâton de Moïse. Voilà ce que Dieu leur a appris à travers cet épisode : c’est que Dieu est présent et qu’il agit, mais selon ses termes, pas selon les nôtres. Et il a choisi d’agir habituellement par des moyens ordinaires.

C’est une leçon extrêmement importante que le peuple est en train d’apprendre, et qui est consignée dans les Écritures pour que le peuple s’en souvienne plus tard. Dieu ne se révèle pas habituellement par des miracles spectaculaires !

Imaginez que vous soyez encore un jeune enfant, et que pour votre anniversaire, vos parents vous offrent un formidable cadeau. Oh, vous êtes remplis de reconnaissance ! Ce cadeau, qui a dû coûter cher, vous convainc au plus profond de vous-mêmes que vos parents vous aiment. Mais voilà : le lendemain, il n’y a pas de nouveau cadeau. Ni le surlendemain. Les jours, les semaines et les mois passent sans que vos parents vous offrent un nouveau cadeau ! Horreur ! Ils ont arrêté de vous aimer ! Ou peut-être qu’ils ont arrêté d’exister ! Non, bien sûr. Leur amour pour vous est inaltérable, certain et visible, car il se manifeste par toutes sortes de moyens ordinaires, tous les jours de votre vie.

De la même façon, ce texte nous montre que l’existence, la présence et la compétence de Dieu se manifestent par les moyens ordinaires que Dieu a choisis. Cette histoire est en train d’enseigner au peuple d’Israël à ne pas négliger ces signes de la présence de Dieu au milieu d’eux, que sont ses propres conducteurs, et le bâton que Moïse tient à sa main. Regardez : voilà les gens que Dieu a pourvus pour vous conduire depuis l’Égypte ! Regardez : voilà le bâton que Dieu a donné à Moïse pour frapper le Nil, et maintenant le rocher, pour vous donner à boire dans le désert ! Regardez ces signes ordinaires de la grâce extraordinaire de Dieu ! C’est là que vous devez regarder pour savoir que Dieu est bien au milieu de vous.

Dieu continue aujourd’hui de communiquer sa grâce extraordinaire par des moyens ordinaires. Dans le désert, les anciens et le bâton de Moïse ont été les instruments que Dieu a utilisés pour abreuver le peuple, et le Nouveau Testament précise que cette eau avait un caractère spirituel extraordinaire puisque le rocher qui a été frappé, dit Paul, c’était Christ ! Grâce extraordinaire, moyens ordinaires !

Aujourd’hui, Dieu nous abreuve spirituellement, et nous communique Christ, par les moyens ordinaires que sont la Bible, les sacrements, et les personnes qui sont appelées à les administrer. Ça ne paie pas de mine, comme ça ! Normal, ce sont des moyens ordinaires. Mais la grâce qui nous y est présentée est extraordinaire.

La progression du conflit (v. 8-13)

Donc Moïse a d’abord souligné quel était le problème du peuple (qui voulait que Dieu fasse ses preuves), et ensuite il leur a montré que Dieu agissait selon ses termes (et qu’il choisissait d’agir habituellement par des moyens ordinaires). Maintenant, Moïse en rajoute une couche.

Tout de suite après la conclusion de l’épisode du rocher, il y a une guerre qui éclate. Et le texte attire notre attention sur le contraste qu’il y a entre cette guerre et la dernière (contre l’Égypte). Cette fois, une armée est constituée, et trois hommes montent en haut d’une colline pour y élever le bâton de Moïse. Le texte raconte la progression du conflit, et Israël gagne, grâce à la coopération des trois hommes, qui ont permis au bâton de rester élevé.

Le point commun, bien sûr, entre cet épisode et celui du rocher, c’est le bâton de Moïse. L’idée que ce bâton fait partie des signes ordinaires de la présence de Dieu au milieu du peuple (et en faveur du peuple), est donc confirmée.

Je ne sais pas si vous aimez le sport, mais dans les confrontations entre deux équipes, il y a souvent un élément déterminant qui va favoriser une équipe en particulier au détriment de l’autre : c’est le lieu de la rencontre. L’équipe qui joue « à domicile », comme on dit, est généralement favorisée, car elle est entourée de ses supporters qui l’encouragent bruyamment, bref, elle est chez elle. Maintenant imaginez que pour un certain match, les supporters ne se déplacent pas et que l’équipe joue dans un stade vide. Ce n’est pas pareil !

Dans le texte, on a un peu la même chose qui se passe. En élevant le bâton, Moïse le rend visible aux Israélites qui sont en train de se battre et qui se rendent compte que Dieu est au milieu d’eux. Ils sont encouragées, et par le moyen de leur foi, Dieu leur donne d’avoir le dessus. Mais quand le bâton disparaît, c’est comme si les supporters se taisaient ou quittaient le stade. Les combattants sont découragés, ils perdent confiance, ils doutent de Dieu et ils subissent. Ce qui s’est passé révèle de façon symbolique, solennelle et pédagogique, que c’est bien Dieu qui combat pour Israël, mais pas indépendamment de la foi de Moïse, d’Aaron, de Hour, de Josué et des combattants.

Ça aurait été tellement mieux si Dieu avait juste fait tomber une pluie de météorites sur les troupes d’Amalec, non ? Ou bien il aurait pu ouvrir la terre et les engloutir, en tout cas faire quelque chose de semblable à ce qu’il a fait avec les Égyptiens. Mais non : Dieu est en train d’enseigner à son peuple à se fier aux signes ordinaires de sa présence au milieu d’eux.

Aujourd’hui, beaucoup de gens cherchent des signes et des miracles. Et pourquoi pas ? Le problème, c’est que cette recherche effrénée se fait souvent au détriment des moyens ordinaires que Dieu a institués et qui nous communiquent sa grâce extraordinaire, à savoir, tout particulièrement, la transmission fidèle du message de la Bible, qui doit être tenue élevée « en haut de la colline ». C’est là qu’il faut regarder si vous voulez savoir si Dieu existe, s’il est présent au milieu de son peuple, et s’il agit pour le bien des hommes.

La promotion du souvenir (v. 14-16)

Et c’est précisément pour ça, quatrièmement, que Dieu ordonne à Moïse d’écrire un livre. Il s’agit de la première mention dans la Bible d’un livre écrit par Moïse, et tout porte à croire qu’il s’agit là des textes qui constituent les cinq premiers livres de la Bible. Dieu veut qu’on se souvienne de ce qui s’est passé, mais aussi d’une promesse concernant l’avenir du peuple d’Amalec. Moïse a bien compris cela, puisqu’à son tour, il construit un monument commémoratif (un autel) auquel il donne le nom de : « l’Éternel mon étendard », en référence au bâton qui a été élevé comme un étendard pour manifester au peuple que l’Éternel était bien là, avec eux, au milieu d’eux, et pour eux.

Ces versets montrent de diverses manières qu’il est important de promouvoir le souvenir de ce que Dieu a fait, et que c’est là aussi un signe ordinaire de son existence, de sa présence et de sa compétence.

Petite illustration : nous sommes une famille multiculturelle (franco-américano-britannique), ce qui veut dire que nous avons des membres de notre famille qui sont très éloignés géographiquement les uns des autres. Cela veut dire aussi que nous ne voyons pas très souvent ces membres de notre famille. Suzanne et moi, nous ne doutons pas que ces gens existent, ni qu’ils nous aiment. Mais quand on est un jeune enfant, ce n’est pas aussi facile. Heureusement, nous vivons à une époque où la communication est devenue très facile, grâce au téléphone, à internet, aux chats et aux webcams ! Ainsi, nos enfants ont la chance de recevoir très régulièrement des messages et des photos et des clips vidéo de ces membres de la famille qui sont très éloignés. Et au travers de ces messages et de ces photos et de ces clips vidéo, nos enfants arrivent à se souvenir de qui sont ces gens, de l’amour que ces gens leur portent, et même des occasions où ils se sont vus et ont passé de bons moments ensemble. À travers ces moyens de communication ordinaires, ce sont des relations précieuses qui sont entretenues et confortées.

Vous voyez le lien avec le texte ? Dieu ordonne que le souvenir de ces choses soit consigné dans un livre pour les générations futures, notamment toutes celles qui n’auront pas eu le privilège d’avoir traversé la Mer Rouge à pied sec ni d’avoir ramassé la manne chaque matin dans le désert. Les générations futures pourront porter leur attention vers ce livre, et vers l’autel construit par Moïse (comme nos enfants vers les messages ou les photos de leurs oncles et tantes) pour savoir que Dieu existe, et qu’il veut leur bien.

L’Éternel est-il au milieu de nous, alors, oui ou non ? Regardez, Israélites, les conducteurs que Dieu vous a fournis et qui sont vos bergers de la part de Dieu. Souvenez-vous du bâton que Moïse tenait dans sa main et qui a frappé le Nil, frappé le rocher, et qui a été élevé en haut de la colline en votre faveur. Regardez l’autel à Réphidim, qui témoigne de tout ce qui s’est passé. Regardez le livre qui raconte tout ce que Dieu a fait pour vous, et où sont écrites toutes les promesses qu’il vous a faites et qu’il tiendra, sans l’ombre d’un doute. Oui, l’Éternel est au milieu de vous.

Mes amis, je ne sais pas où vous en êtes dans votre relation à Dieu. Comme je le disais en introduction, certains d’entre vous êtes des croyants de longue date, d’autres découvrent peut-être tout juste la foi, et d’autres ne croient peut-être tout simplement pas en Dieu. Ce texte nous a invités à regarder au bon endroit pour voir les signes manifestes de l’existence, de la présence et de la compétence de Dieu. Ainsi la présence de Dieu est toujours manifeste, dans l’Église, à condition de savoir où regarder.

Ne négligez pas ces moyens ordinaires que Dieu utilise pour nous communiquer sa grâce extraordinaire. Voyez l’Église, cette communauté de personnes que Dieu a suscitée et qui témoigne de son amour. Regardez ce pain et cette coupe qui sont des signes tangibles de la grâce de Dieu. Intéressez-vous à la Bible, dont les textes nous expliquent depuis des millénaires qui est Dieu, ce qu’il a fait et ce qu’il a promis de faire.

Mais par-dessus tout, intéressez-vous à la personne qui est au centre de ces Écritures, il s’agit de Jésus-Christ, qui est venu révéler Dieu en personne, enseigner aux hommes, vivre une vie parfaite, et mourir comme un criminel à la place des criminels que nous sommes aux yeux de Dieu. Il l’a fait volontairement, pour nous délivrer de tout ce qui nous sépare de Dieu, et pour nous garantir la faveur de Dieu. De plus, il est ressuscité pour manifester sa victoire suprême sur le mal et la mort, de sorte que tous ceux qui se confient en lui peuvent recevoir l’assurance que Dieu sera toujours avec eux.

Portez donc vos regards vers l’Église, vers les sacrements, vers la communion des croyants, vers la prédication de la Parole, mais surtout, portez vos regards vers Jésus qui est en même temps le bon berger, le rocher spirituel, le vrai libérateur, le chef suprême, la parole faite chair, le temple de Dieu et la bannière des croyants.

Alors vous êtes-vous déjà dit : « Ce serait tellement bien si Dieu me faisait un signe ! Je veux croire, je veux avoir confiance ! J’attends juste que Dieu fasse ses preuves. »

« Pardon ? », dit Dieu, « Tu veux que je fasse mes preuves ? Je t’ai créé ainsi que tout l’univers, je gouverne le monde dans lequel tu évolues, j’ai parlé à travers les prophètes, j’ai agi de façon prodigieuse dans l’histoire, et je suis venu en personne par Jésus-Christ mon Fils qui est mort pour régler tes problèmes, et je l’ai ressuscité miraculeusement d’entre les morts. Et je parle de tout ça dans ce livre publié à des millions d’exemplaires. Que voudrais-tu que je fasse de plus ? ».

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