Pensez-vous être trop difficile à sauver ?
Peut-être qu’au moment où vous m’écoutez, vous n’êtes pas croyant, c’est-à-dire que vous ne vous êtes jamais vraiment positionné par rapport à l’existence de Dieu, ni par rapport au message de l’Évangile. Et la raison pour laquelle vous ne vous êtes jamais positionné par rapport à cela, c’est que vous vous dites : « peu importe si c’est vrai, de toute façon je ne suis pas fait pour ça ; je n’arriverai jamais à croire ; je suis trop cartésien, trop matérialiste, trop sceptique, trop têtu, bref, trop non-croyant pour que Dieu, s’il existe, puisse faire quoi que ce soit pour moi ». Vous êtes trop difficile à sauver.
Ou peut-être qu’au moment où vous m’écoutez, vous êtes un croyant, mais votre marche chrétienne vous désespère. Cette semaine encore, vous avez fait des choses, dit des choses ou pensé des choses qui contredisent la volonté de Dieu, vous n’avez pas du tout eu envie de lire la Bible ou de prier, vous vous êtes senti loin de Dieu, coupable et dépité, vous avez mis votre masque de chrétien pour venir à l’Église mais à l’intérieur, vous avez l’impression d’être un hypocrite. Comment Dieu pourrait-il aimer quelqu’un comme vous ? Peut-être que vous êtes un cas désespéré, que votre incrédulité ou que les désirs de votre chair ont gagné la partie, bref, que vous êtes trop difficile à sauver !
Eh bien quel que soit votre cas cet après-midi, j’espère que vous allez prêter une attention toute particulière au texte que nous allons lire et étudier, car dans ce texte, il y a pour vous une extraordinaire bonne nouvelle.
C’est la suite du récit que nous avons commencé à étudier la semaine dernière, et où nous avons vu la naissance du peuple de Dieu, en l’occurrence le peuple d’Israël qui, conformément au plan de Dieu, s’est retrouvé en Égypte, soumis à une terrible servitude et à une opposition violente et génocidaire de la part des autorités. Et c’est dans ce contexte que Moïse va introduire son propre personnage dans l’histoire, dans le texte que nous allons lire.
Au moment de lire cet épisode, nous savons bien (comme le savaient bien les premiers destinataires) qu’il s’agit là de l’apparition du libérateur qui finira par délivrer le peuple d’Israël de la servitude d’Égypte. Moïse va donc nous raconter sa propre apparition dans l’histoire, de telle sorte à faire comprendre au peuple le genre de héros dont le peuple avait besoin dans la situation où il était, et le genre de héros que Dieu a bel et bien envoyé. Et nous allons découvrir cet après-midi le genre de héros qu’il nous faut pour que nous soyons sauvés.
La leçon de ce texte est simple : c’est que nous avons besoin d’un libérateur dont la foi et la fidélité suppléent à notre incrédulité. Pour le dire plus simplement : nous avons besoin d’un sauveur qui nous sauve malgré nous. Et comme on va le voir, Dieu a envoyé ce libérateur en la personne de Jésus.
Alors aujourd’hui, si vous pensez être trop difficile à sauver, je veux que vous preniez la mesure des moyens que Dieu a mis en œuvre pour le salut des hommes.
La première chose que Moïse veut faire comprendre au peuple, c’est que Dieu a envoyé un héros, et que ce héros, ce n’était pas n’importe qui. Pour faire comprendre cela au peuple, Moïse raconte en détail les circonstances incroyables de sa propre naissance.
Si vous lisez de temps à autres des biographies, vous savez que souvent, on nous raconte l’enfance hors du commun d’un personnage pour souligner le fait que la vie entière du personnage est hors du commun. Imaginez que je vous raconte l’histoire d’un jeune garçon qui a été élevé à la cour d’un prince. Lorsqu’il est né, il était le septième enfant de ses parents, mais le deuxième seulement à survivre. Ses parents lui ont donné un nom qui signifiait : « aimé de Dieu ». Dès l’âge de trois ans, cet enfant se révèle extraordinairement doué en musique, et il a une faculté de mémoire surdéveloppée. À six ans, il joue du clavecin, du violon, de l’orgue, et il compose. À douze ans, il a déjà écrit trois opéras et a joué dans toute l’Europe dans les lieux de concert les plus prestigieux. Une enfance hors du commun, non ? Mais quelle est la question qui vous brûle les lèvres, sinon la suivante : « Et alors ? Qui était-il ce prodige ? Qu’est-ce qu’il est devenu ? ». (Il s’agit bien sûr du compositeur W. A. Mozart.)
Mais Moïse fait la même chose ici : il nous raconte les circonstances incroyables de sa naissance et de son enfance, pour que nous comprenions que nous n’avons pas affaire ici à n’importe qui ! Et ce n’est pas pour se mettre en valeur lui-même, mais plutôt pour mettre en valeur la providence de Dieu, qui entoure l’apparition de ce héros.
Il y a tellement de circonstances extraordinaires dans ce récit, que c’est comme si à chaque verset, Moïse disait : « Attends, ce n’est pas fini. Tu ne vas pas croire ce qui s’est passé ensuite ! ». Quand on arrive au verset 10, il y a une question qui nous brûle les lèvres : « Et alors ? Qui était-il ce prodige ? Qu’est-ce qu’il est devenu ? ». Et Moïse mentionne alors son nom pour la première fois, en ajoutant qu’il a été « pris pour fils » par la fille du Pharaon, ce qui implique par conséquent qu’il a reçu une éducation princière à la cour du roi, où il a acquis une grand sagesse et où il est devenu « puissant en paroles et en œuvres » (Ac 7.22).
Vous voyez donc que Moïse veut faire comprendre au peuple qu’un héros est apparu, dans l’histoire du peuple. Ce n’était pas un héros autoproclamé, mais quelqu’un qui, dès le départ, avait été choisi par Dieu, comme le révèlent les circonstances absolument providentielles de sa naissance et de son enfance.
Donc ce que le peuple est censé comprendre, c’est qu’il avait besoin que Dieu lui suscite un libérateur. Le peuple était en proie à une servitude et une oppression telles qu’il lui fallait un libérateur choisi par Dieu, envoyé par Dieu, préparé par Dieu, équipé par Dieu, adapté par Dieu pour sa mission qui a consisté à délivrer le peuple. Le peuple ne pouvait pas s’en sortir tout seul : voilà le premier point que Moïse veut faire comprendre au peuple à travers cet épisode.
Alors vous le savez peut-être déjà, mais l’histoire du peuple de Dieu dans l’Ancien Testament est ponctuée d’épisodes où Dieu envoie un héros qui intervient en faveur du peuple : on peut penser à d’autres exemples notoires tels que le prophète Élie ou le roi David. Tous ces épisodes, comme celui qui nous intéresse aujourd’hui, servent d’une part à communiquer au peuple le besoin qu’il a, en général, d’un héros qui vienne à son secours, et d’autre part à préparer le peuple à reconnaître et à recevoir le héros ultime que Dieu devait envoyer un jour, selon sa promesse, pour délivrer le peuple une fois pour toutes, à savoir le Messie, c’est-à-dire Jésus-Christ. Donc en parlant de lui-même, en tant que libérateur, Moïse est aussi en train de parler indirectement de Jésus le Messie, le libérateur par excellence.
À nous aussi, donc (hommes et femmes du Nouveau Testament), Moïse nous fait comprendre que Dieu est capable de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour susciter un libérateur qui soit à même de nous sauver. Mais poursuivons l’étude de ce texte pour mieux comprendre le genre de héros qu’il nous faut pour que nous soyons sauvés.
Et donc la deuxième chose que Moïse fait comprendre au peuple, c’est que le libérateur est venu chez les siens, mais que les siens l’ont rejeté.
Il faut comprendre une chose, c’est que quand on arrive au verset 10, on a de grandes attentes en ce qui concerne ce Moïse. Les versets 11 et 12 renforcent cette attente. Qu’est-ce qu’on découvre ? C’est que ce Moïse qui a le privilège de vivre à la cour du roi, entouré de mille richesses, prend parti pour ses frères les Hébreux plutôt que pour les Égyptiens. Il choisit d’être dans le camp des esclaves plutôt que dans le camp des maîtres. Moïse prend la défense d’un Hébreu qui est maltraité par un Égyptien, et tue l’Égyptien.
Il n’y a rien dans le texte qui indique que Moïse a mal agi ou que c’était une bavure de sa part ; au contraire, le Nouveau Testament nous explique qu’en agissant ainsi, Moïse « pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait le salut par sa main » (Ac 7.25). Moïse fait son « coming out », il se révèle comme étant le libérateur choisi par Dieu.
Mais quel flop lorsque, dès le lendemain, on lui rétorque : « Qui t’a établi chef et juge sur nous ? » ! C’est un coup de théâtre dans le récit, qui révèle quelque chose de très important : c’est que non seulement le peuple est en proie à la servitude d’Égypte, mais il est aussi en proie à sa propre incrédulité. En d’autres termes, le peuple a non seulement besoin d’être sauvé de l’oppresseur, mais il a aussi besoin d’être sauvé de lui-même.
Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de Brian Welch, l’ancien guitariste du groupe de heavy metal qui s’appelle Korn. Brian Welch a fait partie de ce groupe pendant près de douze ans, et il s’est enfoncé petit à petit dans une vie caractérisée par l’alcoolisme, la débauche, la violence et la drogue. Il est notamment devenu profondément dépendant d’une drogue appelée la méthamphétamine.
Mais en 2005, son agent annonce aux médias que Brian Welch a décidé de quitter le groupe Korn, en expliquant « qu’il a choisi le Seigneur Jésus-Christ comme Sauveur, et qu’il a décidé d’orienter ses futurs projets musicaux en conséquence ». Brian Welch enregistre ensuite un premier album solo dont le titre témoigne de l’expérience qu’il a faite de sa conversion à Jésus : « Save Me From Myself » (sauve-moi de moi-même). Il a également écrit un livre qui est sorti en français en 2010 intitulé : « Sauve-moi de moi-même. Comment j’ai rencontré Dieu, quitté Korn, abandonné la drogue, et suis encore en vie pour en témoigner ».
Si je vous raconte cela, c’est parce que Brian Welch s’est rendu compte qu’il avait besoin non seulement d’être sauvé de la drogue, de l’alcool, et de l’engrenage infernal auquel il était asservi avant de devenir chrétien, mais qu’il avait aussi, et peut-être surtout, besoin d’être sauvé de lui-même. C’est-à-dire des penchants de son propre cœur, de sa propre incrédulité, de son propre amour du mal.
Et Dieu veut que nous nous rendions compte que nous sommes tous dans une situation similaire. Nous sommes en proie à notre propre incrédulité. Au fond, nous sommes têtus et sceptiques, et nous ne voulons pas qu’on nous sauve ! La vérité, c’est que si cela ne dépendait que de notre propre intelligence et de nos propres désirs, nous ne voudrions pas d’un libérateur.
C’est pour cela que je disais tout à l’heure que ce qu’il nous faut, c’est un Sauveur qui nous sauve malgré nous. Même lorsque le libérateur par excellence est venu, le Messie, Jésus-Christ, la Bible raconte qu’il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1.11). Le peuple rejette son héros. Alors quel espoir y a-t-il ? Eh bien regardons la fin du texte.
Moïse a donc fait comprendre au peuple, premièrement, que Dieu avait envoyé un héros et que ce héros, ce n’était pas n’importe qui ; et deuxièmement, que ce héros s’était manifesté au peuple mais que le peuple l’avait rejeté. Troisièmement (et c’est là qu’est la bonne nouvelle !), Moïse fait comprendre au peuple que le libérateur reste malgré tout fidèle à sa vocation.
Alors quand on lit le verset 15, on a peut-être l’impression que Moïse fait preuve de lâcheté en fuyant loin du Pharaon qui veut le tuer. Ce n’est pas ce que le texte veut nous faire comprendre. La fuite de Moïse est plutôt une démarche fidèle et courageuse. C’est un acte de résistance, un peu comme on parlait de « prendre le maquis » pendant la Seconde Guerre Mondiale (se cacher dans des régions inhabitées). L’Épître aux Hébreux nous dit d’ailleurs que :
« C’est par la foi que Moïse quitta l’Égypte sans craindre la fureur du roi ; car il tint ferme. » (Hé 11.27)
Moïse se réfugie donc dans le pays de Madian, qui est de l’autre côté du désert du Sinaï, et ses qualités de libérateur se manifestent une fois de plus, très rapidement, quand il prend la défense des jeunes femmes. Par la providence de Dieu, cela permet à Moïse de trouver une maison où habiter, un travail à exercer, et une femme à épouser.
Tout l’épisode se termine avec la naissance du premier enfant de Moïse, qu’il appelle Guerchôm, en souvenir perpétuel du fait qu’il n’est qu’un « résident temporaire » dans ce pays. Le texte nous fait comprendre clairement que Moïse n’a pas pris sa retraite ! Il est là, chez Jéthro, temporairement. Il n’a pas abandonné son identité ni sa mission en tant que libérateur.
Ce que Moïse nous fait comprendre, ici, c’est que Dieu a suscité un libérateur dont la foi et la fidélité l’emportent sur l’incrédulité du peuple. L’incrédulité des Hébreux n’a pas fait reculer Dieu, ni le héros que Dieu a suscité, et qui a été rejeté.
Imaginez que vous soyez un passager du Costa Concordia en cette triste nuit du 13 janvier. Le navire a heurté un énorme rocher, et il est en train de couler. Vous êtes coincé dans votre cabine qui commence à se remplir d’eau, et dont la porte est coincée par des meubles qui sont tombés devant. Il fait tout noir. Tout à coup, vous entendez la porte voler en éclats, et la voix d’un homme qui vous dit : « Venez vers moi ! » Mais vous avez peur. Vous ne savez pas nager. Vous n’avez pas de gilet de sauvetage. Et l’obscurité est si impénétrable. La situation vous semble désespérée. Vous allez mourir. « Venez, vous ne craignez rien », vous répète le monsieur. Mais vous ne bougez pas. Vous entendez alors l’homme s’éloigner, mais vous ne lui en voulez pas. Un quart d’heure s’écoule, une demi-heure, et l’eau continue de monter. Vous vous préparez à mourir, vous savez que la fin est proche. L’eau atteint vos épaules, vous vous apprêtez à fermer les yeux et à vous laisser aller, lorsque tout d’un coup, une lumière s’allume, et vous entendez la voix de nouveau. « Venez, je suis allé chercher une lampe et un gilet de sauvetage à l’extérieur. Vous ne craignez rien. Venez vers moi ».
De même dans ce texte, Moïse nous présente un genre de sauveteur dont la détermination l’emporte sur l’incrédulité des gens qu’il est venu sauver. C’est la suite du récit qui va nous raconter comment précisément, ce libérateur a accompli la délivrance du peuple. Mais pour l’heure, nous voyons un libérateur qui n’a pas perdu la foi quand bien même le peuple l’a perdue.
On peut même dire qu’en fuyant l’Égypte à travers le désert du Sinaï, Moïse a connu un genre d’exode avant l’heure. Comme un éclaireur, il a ouvert le chemin du salut, mais pas pour se sauver lui-même. Il l’a fait pour sauver le peuple malgré le peuple. Il s’est appuyé, lui, sur les promesses de Dieu, et sa foi l’a emporté sur l’incrédulité du peuple.
Donc si je peux me permettre de récapituler ce que Moïse est en train de faire comprendre au peuple d’Israël, dans ce texte, c’est, premièrement, que Dieu n’a pas envoyé n’importe qui pour le sauver, deuxièmement, que le peuple avait besoin d’être sauvé de ses oppresseurs mais aussi de lui-même, et troisièmement, que l’incrédulité du peuple ne peut pas faire échouer Dieu.
Vous voyez donc que Moïse montre au peuple le genre de libérateur dont il a besoin, mais aussi le genre de libération dont il a besoin.
Bien sûr, au moment où Moïse écrit ces lignes, l’exode a déjà eu lieu. Dieu a délivré son peuple malgré lui. Pourtant, on le découvre tout au long des pages de l’Exode et des autres livres que Moïse a écrits, le peuple continue d’être incrédule. Le peuple de Dieu continue d’être enclin à se détourner de Dieu. Nous sommes donc placés dans l’attente d’un libérateur encore meilleur que Moïse, et comme je le disais tout à l’heure, le libérateur par excellence, le libérateur ultime, c’est Jésus.
Il n’en viendra jamais un meilleur, car Jésus est le Fils éternel de Dieu. Comme Moïse, il est né dans des circonstances extraordinaires et providentielles ; comme Moïse, il a choisi d’être fidèle à Dieu et d’être humilié et de prendre la condition d’esclave en devenant semblable aux hommes, plutôt que de rester « au chaud » dans la gloire du ciel (Ph 2.6-7) ; comme Moïse, il a été rejeté par le peuple de Dieu et il a même été abandonné par ses propres disciples ; mais comme Moïse, il est resté fidèle et obéissant, même jusqu’à la mort de la croix, de sorte que la foi et l’obéissance de Jésus l’ont emporté sur l’incrédulité des gens qu’il est venu sauver.
Jésus en effet est ressuscité, et il est devenu les prémices de la résurrection. Comme un éclaireur, lui aussi a ouvert le chemin du salut, et il l’a fait de façon excellente et ultime. Bref, pour le dire tout simplement : Jésus a été le genre de Sauveur dont nous avions besoin ! Un héros qui est apparu, qui a été rejeté, mais qui est resté fidèle. Un libérateur dont la foi et la fidélité suppléent à notre incrédulité. Un Sauveur qui nous sauve malgré nous !
Alors est-ce que vous êtes trop difficile à sauver ? Est-ce que vous êtes un non-croyant, qui pensez être trop cartésien, trop matérialiste, trop sceptique, trop têtu, bref, trop non-croyant pour que Dieu, s’il existe, puisse faire quoi que ce soit pour vous ? Ou bien est-ce que vous êtes un croyant qui vous sentez si loin de Dieu, si coupable et si dépité que vous ne pouvez pas imaginer comment l’amour de Dieu pourrait l’emporter sur votre incrédulité et sur les désirs de votre chair ?
Quel que soit votre cas, j’espère que vous avez pris la mesure des moyens que Dieu a mis en œuvre pour sauver les hommes. Il a envoyé un Sauveur capable de vous sauver malgré vous, et ce libérateur, c’est Dieu en personne, le Seigneur Jésus-Christ. Voici pour finir quelques paroles tirées d’un cantique bien connu :
« Seuls, nous bronchons à chaque pas / notre force est faiblesse ;
Mais un héros, dans les combats, / pour nous lutte sans cesse.
Quel est ce défenseur ? / C'est toi, divin Sauveur,
Dieu des armées ; / tes tribus opprimées
Connaissent leur libérateur ! »