C'est lui qui sera la Paix !

Par Alexandre Sarranle 17 décembre 2023

Les autorités municipales de la ville de Bethléem ont annoncé qu’elles annulaient toutes les festivités publiques de Noël, cette année : pas de lumières dans les rues, pas de marché de Noël, pas de sapin, pas de décorations dans les centres commerciaux, pas de défilés ou de distributions de cadeaux aux enfants, comme ça se fait traditionnellement. La raison ? Évidemment, le conflit violent qui déchire actuellement la région.

Un porte-parole a dit : « Dans nos maisons, il peut y avoir des célébrations, mais dans nos cœurs, on souffre. Comment est-ce qu’on pourrait décorer un sapin de Noël ? »

C’est une bonne question, non ? Je suppose qu’on est un certain nombre ici à avoir décoré un sapin de Noël, ou au moins à avoir mis une petite déco ici ou là dans la maison ou dans l’appart : une guirlande dans le ficus, un plaid rouge et vert sur le canapé, ou un dessin au feutre blanc sur la vitre de la porte-fenêtre. Mais comment est-ce qu’on peut avoir le cœur à ça, quand on voit le monde dans lequel on vit ?

Quand on voit le terrorisme, la guerre, la souffrance d’enfants innocents ? Quand on voit les injustices sociales et économiques, la corruption, l’exploitation des faibles ? Quand on voit les accidents, les maladies, le handicap ? Quand on voit les addictions, les incivilités, les agressions ? Quand on voit le nombre de tentatives de suicides ? Quand on voit la pollution de la planète et l’extinction de certaines espèces ?

Et comment est-ce qu’on peut avoir le cœur à la fête quand on traverse soi-même des difficultés, très personnellement—et c’est sûrement le cas de plusieurs d’entre nous ici ce matin : le chômage, la précarité, la solitude, la maladie, le rejet, le regret, une trahison, un conflit, un divorce, un deuil, un échec, un burn-out, une dépression, la honte, la culpabilité, la peur… ? Comment est-ce qu’on peut encore être positif dans cette situation ? Impossible !

À moins peut-être de fermer les yeux ? D’essayer de penser à autre chose ? Ou comme on dit, de « se faire une raison » ?

Eh bien dans le texte qui vient d’être lu, on a un élément de réponse à ce questionnement. Et cet élément de réponse, c’est le suivant : c’est que pour pouvoir lever la tête et garder espoir dans un monde déchiré par le mal, il ne faut pas être moins attentif à ce qui se passe, mais au contraire, il faut être plus attentif. Il faut être plus attentif, parce qu’il y a, en fait, si on regarde bien, si on écoute bien, si on réfléchit bien—il y a toutes les raisons d’être positif. Mais ces raisons ne sont peut-être pas là où on les imaginait.

Le texte que Léa nous a lu a été écrit environ 700 ans avant Jésus-Christ. L’auteur s’appelle Michée, et c’était un prophète en Israël—c’est-à-dire quelqu’un qui disait avoir un message à transmettre aux gens de la part de Dieu. Il faut savoir qu’à l’époque, la situation était très, très tendue pour les gens à qui Michée s’adressait. Vous allez me dire que l’histoire se répète, mais à l’époque, la région d’Israël était déjà le terrain de conflits très violents. Et en l’occurrence, à l’époque de Michée, eh bien les gens voient monter une grande puissance hostile, dans le territoire juste à côté : c’est l’empire des Assyriens. C’est un empire violent, cruel, impitoyable, hégémonique, et ils ont déjà envahi la plupart des pays alentour.

Alors les gens en Israël, vous pouvez imaginer : ils ne voient pas comment ils vont échapper. Il y a forcément de l’angoisse, de la peur, et sûrement du désespoir pour beaucoup de gens. Ils se disent : « On est les prochains sur la liste ! On va y passer, c’est sûr ! » Et donc la question qui est censée occuper notre esprit au moment où on reçoit les paroles de Michée, c’est justement : « Comment garder espoir, comment rester positif, comment ne pas être complè-tement abattu, quand la calamité semble être une fatalité, quand ça semble écrit d’avance ? » Et la réponse de Michée, c’est oui, mais il y a aussi autre chose qui est écrit d’avance.

Il est en train de dire : « Soyez attentifs ! » Parce qu’il y a un Dieu qui existe, et ce Dieu, il ne nous a pas abandonnés dans le noir, il ne nous a pas livrés à un monde déchiré par la violence, l’injustice et la souffrance, sans rien nous dire d’autre.

D’après le prophète Michée, et d’après toute la Bible en fait, Dieu se préoccupe énormément de ce qui se passe sur la terre. Il n’est pas du tout, du tout, indifférent. Et il n’est tellement pas indifférent, qu’il a voulu communiquer avec les humains, pour les rassurer, pour les encourager, et pour leur donner de l’espoir, justement. La Bible est un livre merveilleux à cet égard, parce que c’est une compilation de textes qui prennent à bras le corps nos plus grands problèmes existentiels. Honnêtement, je n’ai jamais rien lu de comparable !

Dans notre passage, ce qui se passe, c’est que Dieu est en train de parler aux humains à travers ce prophète Michée, et il dit deux choses essentiellement (à ces gens qui sont en proie au désespoir). Il leur parle, premièrement, d’un incroyable libérateur qui va venir ; et il leur parle, deuxièmement, de ce que cet incroyable libérateur va faire.

On est—je vous le rappelle—700 ans avant Jésus-Christ. Et le prophète dit qu’un jour, il y a un incroyable libérateur qui va venir de Bethléem. Bethléem, c’est une petite ville de la banlieue sud-ouest de Jérusalem, à une distance d’environ 8 km. C’est un peu le Brindas de Jérusalem, si vous voulez.

Et Michée dit qu’un jour, il y a quelqu’un qui va venir de là, qui va « dominer » sur Israël. Le terme « dominer », en hébreu, ça ne veut pas du tout dire quelque chose de mauvais comme on pourrait le penser aujourd’hui quand on pense à la « domination ». Dominer, dans notre passage, c’est plutôt l’idée de gouverner, de conduire, de régner. Et si ça, c’est fait par quelqu’un de bien—de vraiment bien—c’est tout bénef pour ceux qui sont sous ce règne !

Ce que Michée est en train de dire à ses contemporains, là, c’est qu’un jour il va y avoir quelqu’un qui va arriver, originaire de Bethléem, qui va vraiment prendre soin d’eux, et qui va le faire incroyablement bien. Et ce gars-là, il sera hors du commun ! Son origine « remonte aux jours d’éternité » ! (v. 1) C’est très, très curieux de dire ça. On peut se demander qu’est-ce qu’il veut dire ! Qu’est-ce que c’est, quelqu’un dont l’origine remonte aux jours d’éternité ? Est-ce que ça veut dire quelqu’un qui a toujours existé ?

Quoi qu’il en soit, c’est quelqu’un d’extraordinaire. Un incroyable libérateur qui va venir. Il va se démarquer de tous les autres conducteurs qu’il y a eus, et que les gens en Israël avaient connus jusque-là dans leur histoire.

Par contre, il ne va pas arriver tout de suite, d’après Michée. Il va y avoir une période d’attente, peut-être assez longue, finalement, jusqu’au temps « où enfantera celle qui doit enfanter » (v. 2). Peut-être une période d’attente, peut-être assez longue, mais quand même, un incroyable libérateur va venir !

Et rien que ça, déjà, c’est une information essentielle à avoir, non ? Les gens de cette époque, 700 ans avant Jésus-Christ, qui ont l’impression que leur monde s’effondre, que la terre est remplie de ténèbres, de violence, d’injustice, qui ne voient pas du tout comment ça pourrait s’améliorer, eh bien si Dieu lui-même leur dit qu’il y a quelqu’un qui va arriver, et qui va vraiment faire une différence, et qui va s’occuper d’eux d’une manière qui va vraiment, vraiment leur faire du bien, ça peut changer un petit peu leur état d’esprit, non ?

Je ne sais pas si vous avez entendu parler de ce qui s’est passé en Inde le mois dernier. Il y a avait des travaux de construction d’un tunnel dans la région de l’Himalaya, et malheureusement, une partie du tunnel s’est effondrée, et 41 ouvriers se sont retrouvés coincés sous terre. J’imagine l’angoisse de se retrouver complètement ensevelis et coupés du monde ! Mais il se trouve que les secours ont réussi assez rapidement à creuser un tout petit tuyau, par lequel ils ont pu faire passer à ces hommes de l’oxygène, de l’eau, de la nourriture, et une radio pour pouvoir communiquer avec l’extérieur.

Un des messages que les secours ont répété inlassablement aux ouvriers coincés sous terre, c’était : « Ne vous inquiétez pas, on va vous sortir de là indemnes. » Je ne sais pas, personnellement, combien de temps j’aurais tenu avant de désespérer, si j’avais été dans cette situation et que les secours n’avaient pas pu établir le contact. Mais en ayant établi ce contact, les hommes coincés sous terre ont pu tenir 17 jours avant d’être enfin délivrés. Et ils sont tous sortis indemnes.

De la même façon, la Bible dit que Dieu a établi le contact avec les humains. Oui, le monde dans lequel on vit est rempli de souffrance et d’injustice, depuis les pires atrocités dont on entend parler dans les actualités ou dans les livres d’histoire, jusqu’aux problèmes les plus personnels, ordinaires, anodins pourrait-on dire, et qui pourtant nous font réellement souffrir. Oui, le monde est comme ça—mais ce n’est pas tout ! Dieu a établi un contact. Dieu existe, il voit ce qui se passe, il s’en préoccupe, et il a dit quelque chose !

Est-ce qu’on s’intéresse à ce qu’il dit ? Dans notre passage, par la bouche du prophète Michée, la première chose qu’il dit, c’est qu’il y a un incroyable libérateur qui devait venir. Et ici, on est 700 ans avant Jésus-Christ, mais dans la Bible, il y a plein d’autres prophètes qui ont existé à d’autres époques avant Jésus-Christ, et qui disent aussi la même chose. La Bible est un livre merveilleux et fascinant !

Il se trouve qu’en disant que le libérateur viendrait de Bethléem, Michée fait une prédiction qui s’est tout-à-fait réalisée dans l’histoire de Jésus, qui lui-même est né à Bethléem. Mais cette prédiction qu’on a ici, c’en n’est qu’une parmi des dizaines qu’on trouve dans la Bible, sous la plume de différents auteurs, à des époques différentes, qui parlent de la venue d’un incroyable libérateur, et qui se réalisent toutes dans l’histoire de Jésus.

Des textes écrits des centaines d’années avant l’époque de Jésus prédisent non seulement le lieu de sa naissance, mais aussi l’époque de l’histoire où il naîtrait, son lignage généalogique, la manière dont il serait trahi et à quel prix, la manière dont il mourrait, la manière précise dont il serait enseveli… Un mathématicien a calculé que si on ne se limitait qu’à huit prédictions, la probabilité qu’un homme remplisse les conditions de ces huit prédictions serait de 1 sur 10 milliards de milliards de milliards (10 puissance 28). Autrement dit, une seule personne sur 10 milliards de milliards de milliards serait susceptible de remplir ces conditions. Or, il n’existe pas que huit prédictions qui concernent le libérateur que Dieu a promis aux humains—il en existe des dizaines, de ces prédictions ! Et toutes se réalisent dans l’histoire de Jésus.

Mais est-ce qu’on est attentif ? Est-ce qu’on s’est penché sur la question ? Ou bien est-ce que Jésus, la Bible, l’Église, tout ça, on l’a mis de côté sans jamais vraiment s’y intéresser ?

Regardez-moi : j’ai l’air d’être quelqu’un de gentil, de raisonnable et de sincère (j’espère !). Et si je vous dis ce matin, que dans ce monde enténébré, dans les ténèbres de votre situation personnelle que peut-être personne d’autre ne connaît—eh bien Dieu a établi un contact avec les humains, il leur communique de l’oxygène, de l’eau, de la nourriture, et un message. Et des promesses. Et une bonne nouvelle. Est-ce que j’ai l’air d’un illuminé ? Est-ce que vous pouvez vous permettre de juste balayer cette information d’un revers de main ?

Cette parole que Dieu nous dit concerne un incroyable libérateur qui devait venir, et elle concerne ce que cet incroyable libérateur a fait.

Et ça, c’est la deuxième partie de ce que le prophète Michée annonce, de la part de Dieu, dans le passage qui a été lu. Il y a cinq choses que cet incroyable libérateur doit faire : il va rassembler des gens, il va s’occuper des besoins de ces gens, il va donner à ces gens un endroit où habiter, il va se faire connaître dans le monde, et il va établir la paix.

Alors j’aimerais juste qu’on s’arrête un moment, et qu’on réfléchisse. Si c’est vrai qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui soit capable de vous prendre—qui que vous soyez—et de vous intégrer dans une collectivité bienfaisante ; et de prendre soin de vous de manière à vous combler physiquement et spirituellement ; et de vous assurer une sécurité durable ; et que cette personne est très, très puissante, mais sans être menaçante ; et que cette personne-là, elle a le pouvoir et l’intention d’établir pour toujours la paix dans votre vie et dans le monde… Si c’est vrai que cette personne existe—qu’est-ce qui ferait que vous ne voudriez pas la connaître, et ne pas lui remettre la gestion de votre vie ?

Est-ce qu’il y a quelque chose dans ce qu’elle vous propose que vous ne voulez pas ? C’est possible ! Peut-être que vous ne voulez pas vivre dans la bonne entente avec les autres. Peut-être que la solitude existentielle, ça vous plaît. Peut-être que vous aimez être fragile et vulnérable et avoir peur. Peut-être que la paix, c’est surcoté.

À mon avis, ce n’est pas ça le problème. À mon avis, c’est plutôt que vous doutez qu’une telle personne existe.

Eh bien si vous en doutez, moi, je ne peux pas vous convaincre qu’elle existe, cette personne. Mais ce que je peux faire, c’est vous expliquer ce qu’en dit la Bible—ce livre incroyable !

D’après la Bible, cette personne existe, c’est Jésus-Christ. Michée parle de lui, dans le passage qu’on a lu, et tous les autres prophètes parlent de lui. Tous ces textes nous expliquent qu’on avait tellement besoin d’un incroyable libérateur, parce que la racine du problème de ce monde, ce n’est pas seulement l’existence du mal autour de nous, mais c’est surtout l’existence du mal dans notre propre cœur. La Bible est très, très lucide et réaliste, là-dessus : elle nous dit que l’homme est un danger pour son prochain, l’homme est un danger pour la nature, l’homme est un danger pour lui-même.

Et puisque le mal est présent dans notre cœur, eh bien ça crée entre nous et Dieu une sorte d’abîme infranchissable pour nous, puisque Dieu est pur et qu’il ne va pas tolérer que le mal s’approche de lui. Dieu est pur, Dieu est saint, Dieu est juste, et pour cette raison, il se doit de corriger le mal, de réparer l’injustice, et de rétribuer les fautes. Et le truc, c’est que si nous, on devait accepter que nos fautes soient rétribuées et que le mal soit corrigé en nous, eh bien on ne pourrait pas le supporter—on ne pourrait pas survivre à la justice de Dieu si elle devait nous être tout simplement appliquée.

Et c’est ça qui nous permet de comprendre pourquoi, en fait, on avait tellement besoin que Jésus vienne (vînt). Parce qu’on avait besoin d’un incroyable libérateur qui nous tire de cette situation où il n’y avait pas d’espoir pour nous.

Jésus est venu, il est né à Bethléem, et son origine remonte aux jours d’éternité—comme le dit Michée—parce qu’en fait, d’après la Bible, eh bien en Jésus, c’est Dieu lui-même qui s’est approché des hommes. L’abîme infranchissable pour nous n’était pas infranchissable pour Dieu, car rien n’est impossible à Dieu. Et Dieu a voulu prendre la nature d’un humain, et il est né de la vierge Marie, lorsque celle qui devait enfanter a enfanté, 700 ans après l’époque de Michée. Après des siècles d’attente, Dieu a tenu sa promesse, et il est venu lui-même pour être cet incroyable libérateur.

Et ce qu’il a fait, c’est qu’il a assumé parfaitement la nature d’un humain, sans jamais commettre de faute, sans jamais avoir le mal dans son propre cœur—mais en subissant le mal du monde autour de lui. Et ensuite, en tant qu’humain parfaitement innocent et juste selon la justice de Dieu, il s’est offert lui-même, il a donné sa vie volontairement, sur la croix, pour que nos fautes soient rétribuées sur lui.

Et là, on n’est plus dans la saison de l’Avent ou de Noël—on est dans la saison de la semaine sainte et de Pâques ! Jésus a souffert et il est mort, volontairement, de manière à ce que Dieu lui-même prenne sur lui le coût de notre délivrance ; et le troisième jour, il est ressuscité des morts (en vainqueur sur cet ennemi ultime qu’est la mort), et maintenant, tous ceux qui placent leur foi en lui peuvent recevoir l’assurance d’être réconciliés avec Dieu pour toujours, et destinés à vivre éternellement avec lui et avec tous les autres croyants, dans son paradis.

Jésus est venu rassembler des gens, il est venu s’occuper des besoins de ces gens, il est venu pour donner à ces gens un endroit où habiter, aujourd’hui il est en train de se faire connaître dans le monde de manière à ce que tous ceux qui ont foi en lui soient pardonnés pour le mal qu’ils ont dans le cœur, et qu’ils soient déclarés justes selon Dieu, et qu’ils soient en paix avec lui ; et un jour, Jésus établira la paix de manière complète et définitive dans tout l’univers.

Un des apôtres de Jésus a dit : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » (Rm 5.1) Dans un autre passage, il dit aussi : « C’est lui notre paix. » (Ép 2.14) C’est Jésus notre paix. C’est Jésus qui est la paix pour tous ceux qui lui font confiance.

Qu’est-ce que ça change par rapport à notre existence ici-bas ? Qu’est-ce que ça change par rapport au constat qu’on faisait au départ : qu’il existe tout autour de nous de la violence, de l’injustice, des atrocités horribles, et qu’il existe aussi dans notre propre vie personnelle plein de souffrance, de chagrin, et toutes sortes d’états d’âme douloureux ? Voici ce que ça change. C’est que l’existence de tous ces malheurs, ce n’est pas le fin mot de l’histoire.

Le malheur, ça a l’air écrit d’avance, mais il y a aussi autre chose qui a été écrit d’avance. Est-ce qu’on le sait, est-ce qu’on l’a entendu ? Aujourd’hui au moins, on l’a entendu. À travers les chants, à travers les lectures de la Bible, et pendant ces dernières minutes où j’ai parlé—on a entendu, si on a été attentif, on a entendu qu’il y a un incroyable libérateur qui devait venir, et qu’il y a un incroyable libérateur qui est venu.

Toutes les souffrances de ce monde et de notre vie font beaucoup de bruit, mais au milieu de ce tumulte, Dieu aussi a parlé. Il a établi un contact avec les humains. Il est même venu en personne. Il nous a rejoints dans ce monde enténébré. Et il présente un véritable secours à chacun, par la foi en Jésus.

Devant le mal, il ne faut pas qu’on ferme les yeux et qu’on pense à autre chose—il faut au contraire qu’on ouvre les yeux plus grand, qu’on soit non pas moins attentif, mais plus attentif, et qu’on s’intéresse à ce que Dieu a dit et à ce qu’il a fait. Parce qu’en vertu de ce qu’il a dit et de ce qu’il a fait, on a en réalité toutes les raisons d’être positifs aujourd’hui.

Jésus a affronté le mal, il en est mort et il est ressuscité, et aujourd’hui il rassemble tous ceux qui ont foi en lui, et il fait de nous un peuple, une collectivité appelée l’Église, la famille de Jésus pourrait-on dire. Il prend soin de nous, quand on est croyant, en nous administrant chaque jour des bienfaits spirituels par la prière, par la lecture de la Bible, par les réunions de l’Église, par l’amitié et la solidarité des frères et sœurs dans la foi. De plus, Jésus a dit qu’il préparait pour les croyants une place dans la maison de son Père (Jn 14.2), c’est-à-dire une place pour toujours dans son paradis qui sera révélé un jour. En attendant, la personne et l’œuvre de Jésus sont annoncées dans le monde entier, et aujourd’hui à Lyon Gerland au Théâtre de Lulu. Jésus est annoncé, il veut se faire connaître à vous, il vous tend la main—ouvrez-lui votre cœur, venez à lui, recevez son amour, son pardon, sa tendresse, ses bons soins, sa protection. Il ne vous abandonnera jamais !

Si aujourd’hui, vous avez envie d’aller plus loin dans votre démarche spirituelle, ou si ça vous intrigue et que vous avez des questions, sachez que je serais personnellement ravi de vous accompagner dans ce cheminement. Mais à part moi, on est plusieurs ici, en fait, à se rendre disponibles pour discuter avec vous après la célébration, mais comme on est nombreux, on peut aussi convenir d’un rendez-vous plus tard, autour d’un café, pour discuter en toute décontraction. On a des petites fiches où vous pouvez—si vous le souhaitez—laisser des coordonnées. En option, vous pouvez même demander une Bible, gratuitement, qu’on serait très heureux de vous offrir !

Alors comment est-ce qu’on peut avoir le cœur à la fête, quand on voit le monde dans lequel on vit ? C’est vrai que le malheur nous impose une certaine sobriété. Mais le malheur n’aura pas le dernier mot, parce que Jésus est venu. C’est lui qui est la Paix, dans le cœur de tous les croyants qui savent « qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Rm 8.18). Nous qui croyons, nous avons cette paix en espérance. On souffre encore, mais plus pareil, et on peut fêter Noël et décorer des sapins et dessiner au feutre blanc sur la vitre de la porte-fenêtre pour cette raison.

Et un jour, cette paix sera déployée complètement et définitivement dans tout l’univers.

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