"Souffle sur ces morts, et qu'ils revivent !"

Par Alexandre Sarranle 5 février 2017

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé d’avoir l’impression d’être au bout du rouleau ? D’avoir touché le fond ? Est-ce que vous avez déjà été profondément découragé par l’état de votre vie, au point de vous dire que vous avez peut-être atteint un point de non-retour ? Peut-être que ce découragement est d’autant plus fort que vous vous dites que si vous en êtes là, c’est par votre faute.

Vous auriez dû arrêter de fumer, mais c’est trop tard : vous avez détruit vos poumons, votre gorge, vos dents, et personne ne va vous rendre les 20 ans d’espérance de vie que vous avez perdus. Vous auriez dû renoncer à ce rendez-vous en tête-à-tête avec votre secrétaire, mais c’est trop tard, vous avez eu cette liaison et vous avez fait exploser votre famille. Vous n’auriez pas dû contracter tous ces prêts à la consommation, mais c’est trop tard, maintenant vous êtes sur la paille, endetté pour les 350 prochaines années.

Vous auriez dû dès le début confesser cette convoitise sexuelle qui vous faisait consulter de temps en temps certains sites internet en cachette, mais maintenant, vous êtes devenu esclave de ce type de contenu, vous vous dégoûtez vous-même et vous ne voyez pas comment vous pourriez vous en sortir. Vous auriez dû rouler moins vite sur cette départementale, mais c’est trop tard, vous êtes maintenant paraplégique.

Vous n’auriez pas dû laisser traîner ce conflit, cette dispute, avec votre conjoint, ou ce membre de votre famille, si seulement vous aviez su qu’il (ou elle) allait partir si soudainement. Vous auriez dû mieux organiser votre emploi du temps et mieux définir vos priorités ; maintenant, vous croulez sous le travail en retard, vous vivez sous une pression incroyable, vous êtes en burn-out, incapable de fonctionner, et trop peureux pour le dire.

J’aurais voulu faire des choix différents, avoir une vie différente, me consacrer davantage au bien, valoriser ce qui compte vraiment, renoncer à mes comportements égoïstes et destructeurs, chercher Dieu quand j’avais encore toute la vie (ou la santé) devant moi. Comment ai-je pu en arriver là ? Je ne peux plus faire demi-tour. Je n’ai plus le temps, je n’ai plus les moyens, je n’ai plus la motivation, je n’ai plus d’espoir. Même ma relation avec Dieu (si je suis croyant) est devenue quasi-inexistante. Il ne me reste que mes yeux pour pleurer.

Ce genre de réflexions, c’est exactement celles qu’avaient les Israélites dans la Bible, il y a à peu près 2500 ans, lorsqu’ils ont reçu la prophétie que nous allons lire dans un instant. De nombreux Israélites avaient l’impression d’être au bout du rouleau et d’avoir touché le fond, par leur propre faute. Ils se disaient : « Nos crimes et nos péchés sont sur nous, et c’est à cause d’eux que nous sommes frappés de langueur [ou : que nous pourrissons] ; comment pourrions-nous vivre ? » (Éz 33.10). Et Dieu leur a envoyé un prophète du nom d’Ézéchiel, avec un message de sa part à ce sujet.

Et ce message est pour vous aussi, si vous êtes prêt à faire confiance à Dieu, cet après-midi, et c’est le suivant : « Prends courage, Alex, car rien ne peut résister à mon projet qui consiste à complètement te relever ». Ah bon ? Comment ça ? Eh bien regardons le texte.

1. Dieu confirme le diagnostic (v. 1-3)

Si parfois vous êtes profondément découragé par l’état de votre vie, la première chose que Dieu veut vous faire comprendre à travers ce texte, c’est qu’il confirme votre diagnostic. Vous avez remarqué que le prophète Ézéchiel reçoit une vision, où il se trouve dans une vallée (celle où, au tout début de son ministère, il avait été confronté à la gloire de Dieu, cf. Éz 3.22), et cette vallée est remplie d’ossements. Dieu lui fait examiner ces ossements (v. 2) et constater, comme un médecin légiste, qu’ils sont très nombreux, et très secs.

Il est évident, dans le contexte, que c’est une représentation figurée du peuple d’Israël. À ce moment de l’histoire, depuis plusieurs années, de nombreux Israélites (dont Ézéchiel) vivent en exil à Babylone, où ils ont été déportés après que Jérusalem est tombée aux mains du roi de Babylone. C’était un jugement de Dieu à l’encontre du péché de son peuple. Mais pendant cet exil, la situation a encore empiré, puisque les Israélites qui restaient à Jérusalem ont continué de se rebeller contre Dieu, si bien que :

« L’Éternel fit monter contre eux le roi des Chaldéens et tua par l’épée leurs jeunes gens dans leur temple ; il n’épargna ni le jeune homme, ni la jeune fille, ni le vieillard, ni l’homme aux cheveux blancs. Il livra tout entre ses mains. Neboukadnetsar emporta à Babylone tous les objets de la maison de Dieu, grands et petits, les trésors de la maison de l’Éternel et les trésors du roi et de ses ministres. Ils brûlèrent la maison de Dieu, ils renversèrent la muraille de Jérusalem ; ils livrèrent au feu tous ses donjons et détruisirent tous les objets précieux. » (2 Ch 36.15-19)

Et les derniers survivants de Jérusalem ont ensuite été déportés à leur tour à Babylone. Voilà l’état de la vie des Israélites, et pourquoi ils sont nombreux à avoir l’impression d’être au bout du rouleau. Pourquoi ils ont l’impression de « pourrir » sous l’effet de leurs péchés. Et c’est après avoir reçu la nouvelle de la destruction de Jérusalem et du temple, qu’Ézéchiel reçoit à son tour cette vision.

Le peuple d’Israël est donc comparé à un tas d’ossements très secs. On a l’impression que leur histoire est terminée. Plus possible de faire demi-tour : la cité de Dieu et le temple de Dieu sont détruits, rayés de la carte. Tous ces gens sont morts, et ceux qui ont survécu ont été déportés et asservis à une puissance étrangère.

Et la question que Dieu pose à Ézéchiel est une question rhétorique : « Ces os pourront-ils revivre ? » (v. 3). À vue humaine, la réponse est évidente. Bien sûr que non. Mais la réponse d’Ézéchiel est, elle aussi, rhétorique. « Seigneur Éternel, c’est toi qui le sais ! » Autrement dit, la situation est tellement catastrophique qu’elle semble irréversible et désespérée. « Mais en tant que prophète je suis un petit peu théologien, et je dois bien admettre que rien n’est impossible à Dieu. Alors je te renvoie la balle. »

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce texte, ici, est destiné à des gens qui ont douloureusement conscience de l’état de leur vie, et qui sont en train de désespérer. Et du coup, la première chose que Dieu veut leur faire comprendre, c’est qu’il confirme leur diagnostic. Oui, effectivement, vous êtes bien dans une situation désespérée. Étant donné tout ce qui s’est passé dans votre vie, vous avez vraiment touché le fond. Et de la même façon, aujourd’hui si vous êtes au bout du rouleau, ou profondément découragé, sachez que Dieu confirme votre diagnostic.

On aimerait peut-être qu’il en soit autrement, mais la réalité, c’est que, notre vie, livrée à elle-même, tend vers la destruction. Pourquoi ? Parce que nous sommes des êtres déchus, c’est-à-dire dysfonctionnels, et nous sommes enclins vers le mal. Livrés à nous-mêmes, nous ne savons pas faire les bons choix, nous ne savons pas préserver nos relations avec les autres, nous ne savons pas suivre Dieu. Nous sommes même en proie aux mauvaises décisions des autres !

Nous sommes « pécheurs » au sens biblique, c’est-à-dire que nous sommes séparés de Dieu, et comme on n’est pas fait pour vivre séparé de Dieu, notre vie tend vers la destruction. C’est ce que dit l’apôtre Jacques dans le Nouveau Testament : « Le péché, parvenu à son terme, engendre la mort » (Jc 1.15), ou l’apôtre Paul : « Le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6.23), ou encore : « Vous étiez morts par vos fautes et par vos péchés dans lesquels vous marchiez autrefois selon le cours de ce monde » (Ép 2.1-2).

Alors de deux choses, l’une : soit vous pouvez affirmer cet après-midi que vous n’avez aucun problème dans la vie, dans ce cas je vous félicite et je vous dispense d’écouter la suite de cette prédication. Soit vous avez des problèmes dans la vie, et vous pouvez reconnaître qu’étant livré à vous-même, votre vie va tendre dans cette direction, qui en fin de compte est celle de la destruction et de la mort.

Peut-être que ce diagnostic s’impose déjà à vous douloureusement. Dans ce cas tant mieux, car Dieu confirme votre diagnostic, et il a une bonne nouvelle à vous annoncer à ce sujet dans la suite du passage. Mais si vous avez des problèmes et que vous refusez de reconnaître qu’en fin de compte, vous êtes aussi démunis face à vos problèmes que les squelettes desséchés de la vision d’Ézéchiel, je suis désolé, mais vous n’allez pas pouvoir apprécier la suite du passage, qui s’adresse vraiment aux gens qui ont conscience de leur faiblesse, qui sont lucides sur leur condition, et qui reconnaissent les effets destructeurs et mortels d’une vie livrée à elle-même.

2. Dieu désigne le remède (v. 4-10)

Mais écoutez la suite quand même ! La deuxième chose que Dieu veut vous faire comprendre, si vous êtes profondément découragé par l’état de votre vie, c’est qu’il a prévu un remède. Ce remède se résume à deux ordres que le prophète, dans cette vision, doit prononcer de la part de Dieu. Le premier ordre adressé aux ossements : « Écoutez la parole de l’Éternel ! » (v. 4). Le second ordre adressé à l’Esprit-Saint : « Souffle sur ces morts ! » (v. 9).

Alors c’est très bizarre ce qui se passe. Dieu dit à Ézéchiel de parler… aux ossements, et de leur annoncer une bonne nouvelle, c’est que Dieu va les reconstituer et les faire revivre. Ézéchiel obéit, et au fur et à mesure qu’il prêche à ces squelettes, voilà que les corps se reconstituent (v. 4-8). Maintenant, Ézéchiel doit invoquer l’Esprit de l’Éternel, c’est-à-dire le Saint-Esprit (la référence ici est évidente à Gn 1.2, l’Esprit qui plane au-dessus des eaux, produisant un effet bénéfique ; et Gn 2.7). Et le prophète dit à l’Esprit d’intervenir pour redonner la vie à ces personnes reconstituées (v. 9-10).

Ce que Dieu est en train de faire ici, c’est de montrer aux Israélites désespérés à Babylone, où se trouve leur seul espoir. Cet espoir se trouve dans l’action puissante de l’Esprit de Dieu, agissant par le moyen de sa parole (« l’épée de l’Esprit », dans Ép 6). Du coup, Dieu veut que les Israélites accordent de la valeur à sa parole, qu’ils s’attachent à sa parole et à l’œuvre de l’Esprit.

C’est comme si vous étiez profondément déprimé, et qu’on vous dise : « Ce qui fait du bien, quand on est déprimé, c’est de l’exercice. Chaque semaine, profite de ces moments où tu peux prendre l’air et te promener dans la nature ». Bon, ça a l’air plutôt banal. C’est quelque chose que vous faites déjà. Pourtant, si vous croyez vraiment que ça aide, vous allez chercher les occasions de le faire, et vous allez apprécier le fait d’être dehors, de marcher, de prendre l’air, d’exercer vos muscles. Vous allez en profiter au maximum. Vous allez accueillir cet exercice différemment.

De la même façon, le texte ici est censé inciter les Israélites à profiter au maximum de la prédication du prophète, c’est-à-dire de l’annonce des promesses de grâce de Dieu. Si vraiment Dieu est en train de désigner ici le remède par lequel les Israélites peuvent revivre, alors ces Israélites qui ont conscience de leur faiblesse, au lieu de considérer la parole de Dieu et la prédication des prophètes comme étant quelque chose de plutôt banal ou insignifiant, ils vont plutôt accueillir la parole de Dieu, apprécier la parole de Dieu, profiter de la parole de Dieu, et s’appuyer sur la parole de Dieu, tout en se confiant à Dieu pour qu’il agisse en eux par la puissance de son Esprit.

Et cette attitude-là, c’est tout simplement l’attitude de la foi. C’est l’attitude que nous sommes censés avoir encore aujourd’hui. Le Nouveau Testament nous dit que :

« La bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux. Mais [concernant certains Israélites], la parole qu’ils avaient écoutée ne leur servit de rien, car ceux qui l’entendirent ne la reçurent pas avec foi. » (Hé 4.2)

Vous êtes peut-être au bout du rouleau, vous avez touché le fond et vous avez douloureusement conscience de votre faiblesse. Dieu confirme votre diagnostic. Mais il vous dit aussi qu’il ne vous a pas abandonné dans cette situation. Il vous dit aussi que même si vous êtes un squelette desséché, il peut vous faire revivre. Il a prévu votre salut, et il a pourvu à votre salut.

« Ossements desséchés, écoutez la parole de l’Éternel ! » Dieu est venu nous rejoindre dans notre condition, il a connu lui-même notre faiblesse, il s’est incarné en Jésus-Christ, et il a pris sur lui les conséquences de nos fautes et de nos péchés, si horribles soient-ils. Il est mort et ressuscité pour nous délivrer de ces conséquences et pour nous réconcilier avec Dieu et pour nous offrir la vie éternelle.

Et si, en entendant ce que je suis en train de vous dire, vous accueillez cette parole et ces promesses avec enthousiasme, avec un espoir renouvelé, avec gratitude et joie, c’est que l’Esprit-Saint est en train d’agir en vous. C’est l’Esprit-Saint qui fait naître la foi, et peut-être qu’il est en train de faire cela en vous aujourd’hui, et si vous pensez que c’est le cas, ne lui résistez pas !

Dans ce passage, donc, Dieu désigne le remède à notre situation désespérée, en pointant ses promesses de grâce, c’est-à-dire l’Évangile, qui est « une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16). Et c’est le Saint-Esprit qui actionne cette puissance dans notre vie pour nous donner la foi.

3. Dieu promet la guérison (v. 11-14)

Très bien. Mais qu’est-ce que ça change à mes problèmes actuels ? Eh bien regardez la fin du passage. La dernière chose que Dieu veut vous faire comprendre ici, si vous êtes profondément découragé par l’état de votre vie, c’est que Dieu va complètement vous guérir. Si, si !

Dans la dernière partie de ce passage, Dieu explique à Ézéchiel (et aux Israélites) le sens de la vision qu’il vient d’avoir. Il dit qu’il fera remonter les Israélites de leurs tombes, qu’il les fera revenir sur le territoire d’Israël, qu’il mettra son Esprit en eux, et qu’il les fera vivre.

Certains commentateurs se demandent si Dieu interprète la première vision sous la forme d’une nouvelle métaphore (le fait de sortir des tombes), ou bien si l’explication est que, littéralement, Dieu ressuscitera son peuple. Je pense qu’il n’est pas très important de trancher la question, puisque l’idée générale, en tout cas, c’est que même la mort ne peut pas s’opposer au rétablissement que Dieu promet à son peuple. Et cela s’applique à tout point de vue, que ce soit par analogie ou au sens littéral. La vie que communique l’Esprit est une vie qui résiste même à la mort.

Du coup, ce que cela veut dire dans le contexte du message d’Ézéchiel, c’est que Dieu promet aux croyants une guérison absolument complète et suprême, quelle que soit la situation dans laquelle ils sont. Ils ont peut-être l’impression d’être au bout du rouleau, et d’avoir touché le fond, et d’avoir dépassé le point de non-retour, mais en réalité, il est impossible qu’ils soient tombés trop bas pour Dieu. Même s’ils étaient morts et enterrés, en tant que croyants, ils ne seraient quand même pas hors d’atteinte de l’accomplissement du projet de grâce de Dieu pour eux.

Imaginez que vous achetiez un appareil électro-ménager dans un magasin. Et on vous dit que ce magasin, c’est celui qui a de loin le meilleur service après-vente. Quelque temps plus tard, vous appelez le SAV, et vous êtes un petit peu dans l’embarras. « Voilà, écoutez, il y a mon appareil qui ne fonctionne pas très bien. – Pas de problème, c’est couvert, on va vous le réparer. – Oui, mais c’est-à-dire qu’il est vraiment cassé. – C’est couvert, ne vous inquiétez pas. – Oui, mais en fait, c’est ma faute. – Rassurez-vous, c’est bon, c’est couvert quand même. – Oui, mais vous ne comprenez pas, en fait je me suis vraiment énervé contre la machine l’autre jour, j’ai tapé dessus avec une masse, ensuite je l’ai jeté par-dessus le balcon, après j’ai ramassé les morceaux, j’ai versé de l’acide dessus, et enfin j’ai tout fait fondre dans un fourneau. Il n’en reste vraiment pas grand-chose. – Cher ami, ne vous en faites pas. C’est couvert. On va vous remplacer l’appareil, non seulement cela, mais vous avez acheté le modèle à 300 euros, on va vous donner à la place l’appareil à 3000 euros. »

Vous voulez connaître le nom du magasin ? Ça s’appelle le projet de Dieu pour les croyants. Ce que Dieu nous fait comprendre dans ce texte, ici, est absolument extraordinaire. C’est que oui, si nous sommes livrés à nous-mêmes, notre vie tend vers la destruction ; oui, Dieu confirme ce diagnostic, et si vous mesurez votre faiblesse, c’est déjà une grâce de Dieu. Maintenant, Dieu vous désigne son remède, qui est dans l’Évangile.

Nous sommes des êtres dysfonctionnels, notre destination finale et naturelle, c’est la destruction et la mort, mais Dieu a envoyé son Fils Jésus-Christ dans le monde pour nous tirer de là. Il est venu pour être détruit à notre place, pour subir jusqu’aux ultimes conséquences de nos péchés, à notre place. L’Esprit-Saint prend cette bonne nouvelle et veut l’appliquer à notre vie. Il veut nous donner la foi, nous régénérer à l’intérieur, nous redonner une relation personnelle et vivante avec Dieu qui nous a créés, et nous inciter à apprécier sa parole et à profiter de sa parole, et à nous abreuver d’elle, car c’est le remède de Dieu à notre désespoir.

Super. Mais maintenant, qu’est-ce que Dieu compte faire de nos problèmes ? Il compte entièrement nous guérir, et nous donner une vie qui était même mieux qu’avant. « Non, mais tu ne comprends pas, Seigneur : ma vie est vraiment en ruines. – Ne t’inquiète pas, c’est couvert. – Non, mais, elle est tombée en ruines par ma faute. – Rassure-toi, je vais la réparer. – Non mais attends, je l’ai vraiment gâchée, et gaspillée, et il n’en reste pratiquement rien. – Écoute, même la mort ne peut pas te séparer de mon amour, si tu es attaché à Jésus par la foi. Tu avais une vie à 300 euros, je vais te donner une vie éternelle à trois millions d’euros. »

Vous êtes peut-être profondément découragé par l’état de votre vie aujourd’hui, au point de vous dire que vous avez franchi le point de non-retour. Vous avez peut-être gâché votre santé, vous êtes peut-être devenu infirme, par votre faute ou par la faute des autres, ou peut-être tout simplement en raison d’un défaut génétique ou d’un accident ; mais la vie que communique le Saint-Esprit est plus forte que ça, et il peut vous délivrer de votre toxicomanie, ou de vos habitudes et de vos comportements destructeurs, il peut vous guérir de votre maladie, et en tous les cas, il vous ressuscitera avec un corps glorifié.

Vous avez peut-être détruit des relations, avec votre famille, vos proches ; peut-être que des gens sont décédés avant que vous puissiez vous réconcilier ; mais la vie que communique le Saint-Esprit est plus forte que ça, et il peut vous donner les moyens de vous approcher de ces gens blessés, et de leur demander pardon, et de vous réconcilier, et s’ils sont déjà décédés, vous n’êtes pas obligés de vivre dans le regret, mais vous pouvez vivre au contraire dans la joie de votre salut, sachant que Dieu vous destine à vivre éternellement avec lui dans un lieu dépourvu de tristesse, un lieu de consolation suprême.

Vous avez peut-être commis des fautes irréparables, vous êtes peut-être empêtré dans des addictions inavouables ; mais la vie que communique le Saint-Esprit est plus forte que ça, et il peut vous délivrer, vous rétablir, vous réparer ; il n’est jamais trop tard, puisque si la mort n’est pas assez forte pour faire échouer le projet de Dieu, à plus forte raison ces péchés et ces addictions.

Vous êtes peut-être complètement épuisé, en burn-out, incapable de reprendre le dessus et de fonctionner ; mais la vie que communique le Saint-Esprit est plus forte que ça, et vous avez encore sa Parole, et l’Église, et le soutien et l’amitié des chrétiens, et vous pouvez reconnaître votre détresse, et recevoir de l’aide, et vivre dans l’attente paisible du repos de Dieu.

Alors vous avez l’impression d’être au bout du rouleau, parfois ? « Prends courage, mon enfant, si tu es attaché à Jésus, car rien ne peut résister à mon projet qui consiste à complètement te relever ».

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