Il a bien fallu que je me rende à l’évidence, en préparant la prédication cette semaine : le passage qu’on va lire aujourd’hui, c’est un passage qui doit vous inciter à vous méfier de votre pasteur. Si, si ! Du coup, je suis assez soulagé de voir qu’il y a pas mal d’absents aujourd’hui ! Mais c’est pourtant vrai : dans ce passage, Jésus veut pointer l’influence néfaste que les responsables religieux sont susceptibles d’avoir sur les croyants.
Évidemment, le but n’est pas de condamner sans distinction toute fonction ecclésiastique, comme les pasteurs, les anciens ou les diacres, puisque c’est le Nouveau Testament lui-même qui établit ces rôles dans l’Église. Le but, c’est plutôt d’inciter les gens à la prudence et au discernement vis-à-vis des personnes qui occupent ces rôles, et de la façon dont elles exercent leur fonction.
Je ne pense pas que vous me contredirez, si je vous dis que nous avons tous tendance à nous représenter certaines personnes comme des modèles que nous admirons, et cela, dans tous les domaines qui nous passionnent. Que ce soit le sport, la musique, la gastronomie, la littérature, la politique, nous faisons partie de cette culture de la célébrité qui fait que chacun de nous, nous élevons les gens que nous préférons sur des piédestaux, et recevons assez volontiers leur influence.
Or, ce mécanisme opère aussi au niveau de la foi. Il existe toute une palette d’auteurs chrétiens à succès, des théologiens et des prédicateurs connus, populaires, qui ont réussi à engranger plusieurs dizaines de milliers de « likes » sur Facebook, et autant de visites sur leur blog ; et parmi ces voix chrétiennes, nous pouvons chacun choisir nos héros préférés, et nous abreuver de leur enseignement et de leur influence. Vous me direz : où est le mal ?
Eh bien le mal se trouve dans le risque qu’il y a de soumettre notre conscience à l’emprise d’un être humain au détriment d’un attachement authentique et bienfaisant à Jésus-Christ. Vous vous dites que ça a l’air bien compliqué. Mais la leçon de ce passage, en fin de compte, est vraiment simple, et c’est la suivante : ne te fie à aucun responsable religieux aveuglément. Ni à des auteurs à succès (même les théologiens les plus « solides » et les plus « réformés »), ni même à vos propres pasteurs. Et c’est Jésus lui-même qui nous montre précisément dans ce passage à quoi nous devons faire attention.
La première chose que ce passage veut nous faire comprendre (v. 1-3), ça peut paraître comme une évidence, et pourtant ça mérite d’être rappelé : la Parole de Dieu est supérieure, en autorité, à n’importe quel responsable religieux. Jésus est arrivé à Jérusalem, et il est en train de se confronter à l’opposition des responsables religieux de son époque, notamment à ceux qui pensent être les dépositaires de la loi de Dieu et les garants de la moralité du peuple, à savoir les scribes et les Pharisiens. Et Jésus entame ici un discours qui va se révéler être assez virulent à l’encontre de ces responsables religieux, mais la première chose qu’il dit à leur sujet, c’est plutôt positif ! Ils sont « assis dans la chaire de Moïse », et donc qu’il faut faire et observer « ce qu’ils vous diront ».
Ce que Jésus veut dire ici, c’est que ces scribes et ces Pharisiens sont effectivement les dépositaires de la Parole de Dieu, et à ce titre, ce sont eux qui sont chargés de transmettre la Parole de Dieu au peuple. À cette époque, il n’y avait aucun autre moyen, en fait, de connaître la Parole de Dieu, sinon à travers le service des scribes et des Pharisiens. Et donc dans la mesure où les scribes et les Pharisiens transmettent la Parole de Dieu, il faut « faire et observer ce qu’ils disent ». Mais il ne faut pas agir selon leurs œuvres. Pourquoi ? Parce que leurs œuvres ne sont pas fidèles à la Parole de Dieu dont ils sont pourtant les dépositaires.
Jésus fait donc une distinction très importante ici, entre la Parole de Dieu qui est confiée à ceux qui occupent « la chaire de Moïse », et l’interprétation ou l’application pratique de cette Parole qui est issue des explications et du modèle de vie des responsables religieux. En l’occurrence, les responsables religieux de l’époque de Jésus trahissent la Parole de Dieu, par leur interprétation et leur pratique. On verra tout à l’heure comment, mais dans un premier temps, ce passage souligne ce premier point très important : la Parole de Dieu est supérieure, en autorité, à n’importe quel responsable religieux.
Imaginez un homme ou une femme politique, très populaire, très admiré(e), qui enfreindrait la loi un jour (je sais, ça n’arrive jamais). On serait tenté de faire deux choses dans ce cas-là. D’un côté, certains seraient tentés de penser qu’il y aurait une sorte d’exception juridique pour quelqu’un d’important et de puissant comme cette personne (qui est peut-être ministre ou président). Ce serait une façon de dire, ben finalement, la loi est subordonnée à la personne qui gouverne, et donc si elle ne respecte pas la loi elle-même, c’est pas grave, on va la laisser nous gouverner quand même. D’un autre côté, certains seraient tentés de dire : « Ces politiques sont vraiment tous pourris, la politique, c’est pourri, le gouvernement ne sert à rien, la loi ne sert à rien, vive l’anarchie ! ». Mais la réalité, ce serait quoi ? Ce serait que la loi doit être distinguée de ceux qui la font appliquer. Même le président est soumis à la loi, et il est en principe redevable au système judiciaire. Personne n’est au-dessus de la loi, et il est important de ne pas confondre la loi avec les responsables politiques.
Et de même, ce texte nous fait comprendre ici qu’il est important de distinguer la Parole de Dieu, de ceux qui sont chargés de la faire appliquer, c’est-à-dire de tout pasteur, prédicateur ou théologien. Nous sommes parfois tentés de confondre le statut de la Parole de Dieu avec le statut de tel ou tel auteur chrétien célèbre, et le problème qui en résulte, c’est que quand cet auteur trahit la Parole de Dieu : soit on est déjà captif de son influence, et on s’imagine qui si un tel le dit, c’est que Dieu le dit ; soit à l’inverse, on est tellement dégoûté par ce qu’il dit qu’on rejette tout en bloc, y compris la Parole authentique de Dieu.
Honnêtement, si un jour je pers la boule (ou Jonah), et que j’épouse trois autres femmes, et que je vide le Livret A de l’église pour m’acheter une Lamborghini, j’espère qu’en retour, vous ne rejetterez pas le Seigneur, ni l’Évangile, ni tout ce que j’aurai pu vous dire au fil de mon ministère qui était vrai et fidèle à la Parole de Dieu. J’espère aussi que vous serez suffisamment convaincu de l’autorité supérieure de la Parole de Dieu, et que vous connaîtrez assez cette parole, pour me renvoyer sur le champ de l’église et pour mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour que je n’aie plus jamais aucune responsabilité dans l’Église de Jésus-Christ. Puisque la Parole de Dieu est supérieure, en autorité, à n’importe quel responsable religieux, il est important pour chacun de nous de connaître la Parole, de la recevoir, et de savoir la discerner partout où elle nous est prétendument enseignée.
Mais ce passage va plus loin encore, pour nous inciter à la prudence et au discernement vis-à-vis des personnes qui ont des responsabilités dans l’Église. La deuxième chose que ce passage veut nous faire comprendre, en effet (v. 4-7), c’est que tout être humain est susceptible de s’égarer et d’égarer les autres. Jésus entre un peu plus dans les détails par rapport à ce qu’il reproche aux scribes et aux Pharisiens. Il dit d’abord que ces responsables religieux mettent des « fardeaux pesants » sur les épaules des gens, mais sans les aider à les porter, et ensuite il dit que la motivation profonde de ces responsables, finalement, est très centrée sur eux-mêmes.
Ce que le passage est en train de nous montrer, ici, c’est que ces responsables religieux connaissent la Parole de Dieu, mais dans l’exercice de leur fonction, ils détournent la Parole de Dieu de l’effet qu’elle est censée produire. Pourquoi peut-on dire cela ? Parce que la Parole de Dieu, quand elle est enseignée fidèlement, c’est vrai qu’elle place un fardeau pesant sur les épaules des hommes : c’est la loi de Dieu, la loi d’un Dieu trois fois saint qui place ses exigences devant les hommes.
Mais quand elle est enseignée fidèlement, la Parole de Dieu met aussi devant les hommes la grâce de Dieu, sa bonté et sa miséricorde ; en fait, on découvre que tout en élevant la loi de Dieu, la Bible élève aussi son pardon et sa rédemption, de sorte que l’effet de la Parole de Dieu est de détourner notre attention de nous-mêmes et de nos propres efforts et de nos propres mérites, et de placer toute notre attention et toute notre espérance sur Dieu et sur ses promesses et sur l’œuvre de son messie, promis dans l’Ancien Testament et venu en la personne de Jésus-Christ. C’est sa personne, ses efforts à lui, ses mérites à lui, qui ont acquis notre salut ; et c’est en raison de cette grâce de Dieu que le fardeau de sa loi n’est plus pesant sur nos épaules, et que nos motivations ne sont plus centrées sur nous-mêmes mais sur lui. Voilà pourquoi on peut dire que les scribes et les Pharisiens, dans l’exercice de leur fonction, détournent la Parole de Dieu de l’effet qu’elle est censée produire.
Et ce problème que Jésus identifie chez ces responsables religieux, c’est un problème courant depuis cette époque-là jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que tout responsable religieux est un être humain pécheur, c’est-à-dire faillible, et donc tout être humain est susceptible de s’égarer et d’égarer les autres.
Je me souviens très bien, un jour, d’avoir assisté à un culte dans une église censée être solide dans sa théologie et rigoureusement attachée aux saintes Écritures. Le pasteur a fait une prédication, ce jour-là, sur le rôle et les devoirs des hommes dans le foyer. Il y avait peut-être une dizaine de points sur comment être un père de famille fidèle et un mari aimant, et tous ces points étaient très justes. Mais au fur et à mesure de la prédication, j’ai senti comme un poids de plus en plus lourd s’accumuler sur mes épaules ; et après la conclusion du message, j’étais profondément déprimé et découragé ! J’avais passé trente-cinq minutes à constater mes manquements et mes faiblesses. J’étais rongé par la culpabilité d’être un mauvais père et un mauvais mari. Tout ce que j’avais entendu était indéniablement biblique, mais j’étais tellement loin de correspondre à ce tableau du chef de foyer fidèle. Tout ce que cette prédication m’a donné envie de faire, c’était de me jeter sous un train ! Ce message avait lié un fardeau pesant sur mes épaules, sans me montrer à aucun moment comment je pouvais le porter.
Ce qui s’est passé dans cette prédication, c’est que la loi de Dieu a été prêchée sans sa grâce. Ou pour le dire encore autrement, la Parole de Dieu a été prêchée sans Christ, et c’est un comble, car Jésus-Christ, c’est la Parole de Dieu incarnée. Et en fait, on peut assister à ce genre de phénomène dans toutes les familles d’églises, dans toutes les sensibilités théologiques qui existent. Les responsables de l’Église peuvent facilement se retrouver à enseigner et à faire des choses qui sont en soi justes, mais si toutes ces bonnes œuvres sont promues indépendamment de Christ, tout ce que c’est, c’est du moralisme.
Et il y a du moralisme évangélique comme il y a du moralisme libéral et progressiste. Et l’effet du moralisme est double : d’une part le moralisme nourrit l’orgueil des gens qui pensent être assez bons et disciplinés et qui constatent qu’ils arrivent plutôt bien à donner l’apparence d’obéir aux règles et d’être fidèles ; d’autre part le moralisme nourrit le désespoir des gens qui, au contraire des hypocrites et des orgueilleux, ont conscience de leur faiblesse et de leur incapacité à faire le bien. Dans les deux cas, le moralisme met l’attention sur nous-mêmes.
Et ce passage nous met en garde contre cette façon de détourner la Parole de Dieu, de l’effet qu’elle est censée produire. Et encore une fois, moi-même (et Jonah, et n’importe quel autre pasteur que vous pourriez avoir un jour), je suis susceptible de m’égarer moi-même et d’égarer les autres. Parfois, je prêche des prédications qui sont 10% fidèles à l’intention de Dieu, et 90% infidèles, non pas que je recherche délibérément le mal, mais parce que je suis pécheur et faillible. Et je suis tenté de faire mes actions pour être vu des hommes (v. 5), et j’aime impressionner les gens et être respecté, et salué, et reconnu en public. Méfiez-vous de moi, donc ! Et je suis sérieux. Ne succombez pas à la tentation d’élever ni moi ni qui que ce soit sur un piédestal, car ce serait nous aider à faire concurrence à Christ, et c’est ce que notre chair recherche !
Et justement, la fin de ce passage confirme cet avertissement. La troisième et dernière chose que le texte veut nous faire comprendre, en effet (v. 8-12), c’est que celui qui seul, est vraiment digne de nous conduire, c’est Jésus-Christ. Jésus a donc dénoncé ce qui n’allait pas chez les scribes et les Pharisiens, et maintenant, il en tire une application pratique pour son auditoire. Il leur fait comprendre que ces responsables religieux cherchent à faire l’objet d’un respect et d’un honneur qui ne sont dus qu’à Dieu et à son messie.
Évidemment, Jésus n’interdit pas absolument d’employer des titres pour s’adresser à des gens qui sont en position d’autorité (« monsieur », veut dire, étymologiquement : « mon seigneur » !). Ce que Jésus veut dire, c’est qu’il ne faut pas reconnaître à un être humain une dignité (ou un statut) qui ne serait que celle de Dieu et de son messie. Ce qui est sous-entendu, ici, c’est que les scribes et les Pharisiens tendent à usurper (délibérément ou non) la place de Dieu.
Jésus nous met en garde, ici, contre l’influence démesurée qu’un être humain pourrait avoir sur les consciences d’autres êtres humains. Comme je l’ai dit, il ne suffit pas d’enlever les mots « rabbi », « maître », « père » et « directeur » de son vocabulaire pour mettre en pratique ce que Jésus nous enseigne ici. Le sens est vraiment de ne pas élever un homme à un statut qui n’appartient pas aux hommes. Jésus établit une seule distinction entre tous les êtres personnels qui existent dans l’univers : Dieu avec son messie d’un côté, les gens de l’autre côté (« vous êtes tous frères », v. 8). Ce rappel est utile, parce que dès qu’un être humain est placé en situation d’honneur et d’autorité, il a tendance à en abuser.
C’est ce que j’ai constaté chez mes enfants. Lorsque papa et maman ne sont pas là (et en fait, même quand on est là !), les plus « puissants » tendent à s’imposer sur les moins puissants, c’est-à-dire qu’ils tendent à s’approprier les prérogatives de papa et de maman. Et une des choses que nous devons répéter à nos enfants assez souvent, c’est, aux plus grands, qu’ils n’ont pas la même autorité que nous sur les plus jeunes, et aux plus jeunes, qu’ils ne doivent pas leur obéissance aux plus grands comme ils nous la doivent à nous.
Et de la même façon, Jésus rappelle ici aux pasteurs et aux responsables dans l’Église qu’ils ne sont pas les gourous de l’Église qui peuvent s’attendre à ce que tout le monde les suive aveuglément ; et Jésus rappelle aux croyants dans l’Église qu’ils ne doivent leur allégeance complète qu’à Dieu et à son messie. Et c’est un rappel extrêmement important, parce que justement, dans cette culture de la célébrité, il y a cette tendance chez les êtres humains qui fait que dès qu’on a trouvé notre héros, notre modèle, cette personne que nous admirons et que nous voulons suivre, nous tendons à lui vouer une allégeance démesurée. Nous devenons des groupies, des militants, des promoteurs de sa réputation, et parfois même des défenseurs aveugles, et c’est vrai même dans l’Église. Le résultat, c’est que nous risquons de nous retrouver à promouvoir la pensée d’un homme plutôt que la pensée de Dieu, et à défendre la gloire d’un responsable religieux plutôt que la gloire de Christ. Et honnêtement, quand on regarde un peu ne serait-ce que dans le paysage chrétien évangélique, on peut voir qu’il y a un certain nombre de mouvements et même d’églises qui fonctionnent sur la base d’un culte de la personnalité, et c’est dangereux !
Mais le plus grave, c’est qu’en vouant une allégeance démesurée à un responsable religieux plutôt qu’à Jésus-Christ, nous risquons de soumettre notre conscience à l’emprise de quelqu’un qui ne pourra jamais faire pour nous ce que Jésus a fait, et fait pour nous. Quand Jésus dit « qu’un seul est notre Directeur, le Christ » (v. 10), il sous-entend que Jésus est le seul qui soit vraiment digne de nous diriger, et qu’il nous dirige d’une manière complètement différente des scribes et des Pharisiens, et même différente de n’importe quel autre être humain.
Jésus est celui qui rend notre fardeau léger, car il l’a porté lui-même, ce fardeau, sur la croix. Jésus est ce bon berger qui donne sa vie pour ses brebis ; il est ce « plus grand parmi nous, qui a été notre serviteur », qui s’est « abaissé » en mourant à notre place sur la croix, et qui a été « élevé » par sa résurrection et par son ascension, au profit de ceux qui s’attachent à lui par la foi. Ce que Jésus a fait pour les croyants, et ce qu’il est en train de faire aujourd’hui, personne d’autre ne pourra jamais le faire ; et tant que nous reconnaîtrons à des hommes une dignité ou un honneur (même malgré nous) qui n’appartiennent qu’à Dieu et à son messie, nous porterons atteinte, en fait, à la puissance de l’Évangile.
Tout ça pour dire quoi ? Ne te fie à aucun responsable religieux aveuglément. Veille à ne pas soumettre ta conscience à l’emprise d’un être humain, au détriment d’un attachement authentique et bienfaisant à Jésus-Christ. Car comme on l’a vu à travers ce passage : la Parole de Dieu est supérieure, en autorité, à n’importe quel responsable religieux. Souviens-toi que tout être humain est susceptible de s’égarer et d’égarer les autres. Et celui qui seul, est vraiment digne de nous conduire, c’est Jésus-Christ, et il l’a prouvé par sa mort et sa résurrection.
Bien sûr, comme je le disais en introduction, ce passage ne nous dit pas que nous devons supprimer toutes les fonctions dans l’Église qui impliquent l’exercice d’une autorité. Ce passage ne veut pas dire que nous ne devons pas respecter les responsables, ni leur faire confiance, ni les suivre, ni leur « obéir » et leur être « soumis », qui sont des termes forts employés par l’auteur de l’épître aux Hébreux (Hé 13.17). Ce que ce passage implique principalement, c’est que nous devons faire preuve de prudence et de discernement, de façon à ce que nous maintenions toujours dans notre vie à chacun d’abord, puis dans la vie de notre église, la primauté de Jésus-Christ, qui vraiment (et seul) est le Roi-serviteur, le Chef de l’Église et son Sauveur !