Peut-on croire la Bible ?

Par Alexandre Sarranle 9 juin 2020

Introduction

Nous, les êtres humains, on est en quête de réponses. Depuis notre plus jeune âge, on a des questions… Maman, comment on fait les bébés ? Papa, ça veut dire quoi qu’elle est partie au ciel, mamie ? On se pose des questions sur d’où on vient, et où on va. Et toute notre vie, ces questions ne nous lâchent pas. Par contre, comme on sent bien qu’on ne peut pas vivre toute notre vie dans le doute, on se donne des réponses plus ou moins satisfaisantes à ces questions, à travers l’éducation qu’on reçoit, les amis qu’on fréquente, la religion dans laquelle on grandit… Je dis, des réponses plus ou moins satisfaisantes, parce que souvent, on ne sait pas trop sur quoi ces réponses reposent. Mes parents m’ont toujours dis ça… mais d’où est-ce qu’ils le tiennent ? Mes amis croient tous ça… mais est-ce qu’ils sont vraiment dignes de confiance ? Mon curé a toujours raconté ça, au catéchisme… mais pourquoi est-ce que je devrais le croire ? En fait, la question qu’on devrait se poser, c’est : vers quelle source d’informations est-ce qu’on peut se tourner, ou plutôt, devrait-on se tourner, pour trouver des réponses vraiment dignes de confiance à nos questions ? Je ne vais pas faire durer le suspense… il est évident que pour moi, la Bible constitue un document d’une valeur exceptionnelle et d’une importance inégalée en ce qui concerne les réponses aux questions les plus sérieuses de la vie. Et je voudrais vous montrer aujourd’hui non seulement pourquoi on peut croire la Bible, mais aussi pourquoi on devrait croire la Bible.

Une distribution unique

La Bible, avant tout, c’est un livre qui a été distribué dans des quantités faramineuses depuis plusieurs siècles. Depuis qu’on peut acheter des Bibles, la Bible a été vendue à plusieurs milliards d’exemplaires, ce qui dépasse de loin tous les best-sellers les plus populaires de toute l’histoire de la littérature. La Bible, pour être ainsi diffusée, a été traduite dans combien de langues, d’après vous : 50, 100, 200… ? Non, elle a été traduite, au moins en partie, en plus de 2,200 langues, ce qui couvre plus de 90% de la population du monde. La Bible est de loin le document qui a été le plus diffusé dans le monde. Ne serait-ce que de ce point de vue-là, on peut dire objectivement que la Bible est un document absolument unique, une des pièces les plus prestigieuses du patrimoine de l’humanité, et qu’elle mérite au moins, à ce titre, un petit peu notre attention.

Une influence unique

La Bible étant un document unique dans sa distribution, il est normal et logique qu’elle soit aussi un document unique dans son influence sur le monde. La Bible a eu une influence exceptionnelle, notamment sur la culture, et tout particulièrement, sur la culture occidentale. Saviez-vous que si on détruisait toutes les Bibles de l’agglomération lyonnaise, on pourrait presque entièrement la reconstituer uniquement à partir des autres livres (de la bibliothèque de la Part-Dieu, par exemple) qui la citent ? La Bible a été une source inépuisable d’inspiration pour tous les types d’artistes au cours de l’histoire : les poètes, les sculpteurs, les peintres, les compositeurs, les cinéastes… La Bible nous a même légué nos agendas, puisque le numéro de l’année se réfère à la naissance de Jésus, et la semaine de sept jours se réfère aux sept jours de la création du monde. Sans parler des jours fériés : Noël, Pâques, l’Ascension, Pentecôte. Objectivement, la Bible constitue le document qui a non seulement été le plus diffusé, mais qui a eu aussi le plus d’influence dans l’histoire du monde.

Une conservation unique

À partir de ce constat, on peut être tout-à-fait étonné d’apprendre que la Bible est aussi le document dans l’histoire du monde, qui a été le plus critiqué, le plus détesté, le plus ridiculisé. La Bible a été un objet de persécution dans bien des cultures et à bien des époques. Ça a commencé avec les Romains, au cours des premiers siècles… et ça se poursuit encore aujourd’hui sous certains régimes totalitaires d’extrême gauche ou certains régimes islamistes, où il est interdit de posséder une Bible. Même en France, peu après la Révolution, on a cherché à faire disparaître la Bible de la société. Malgré tout cela, la Bible a survécu, et elle se porte bien aujourd’hui. La Bible a survécu aux attaques les plus virulentes et les plus méthodiques ; elle a aussi survécu à l’épreuve terrible du temps. À l’époque où les textes de la Bible ont été écrits (pour certains, il y a plus de 3,000 ans), il n’y avait pas d’imprimeries, pas d’ordinateurs, pas de disques durs de 180 Go pour conserver les textes, alors il y avait des gens dont le seul travail était de recopier, à la main, tous les écrits qu’on voulait conserver ou diffuser. Les copies les plus anciennes que l’on possède aujourd’hui de certains textes de la Bible datent de plusieurs siècles après que les originaux ont été écrits, et on pourrait se demander si, avec le temps, les textes n’ont pas été modifiés. Mais on a découvert il n’y a pas si longtemps tout un stock de manuscrits dans une grotte près de la Mer Morte (Qumran), y compris des copies de certains textes bibliques, datant de plusieurs siècles avant les copies qu’on possédait, et on s’est vite rendu compte que les deux exemplaires, pourtant séparés de plusieurs siècles, ne comportaient quasiment pas de différences. Ainsi on a pu constater le soin très particulier avec lequel ces re-copieurs de textes exerçaient leur travail. D’un point de vue archéologique en tout cas, l’authenticité des textes bibliques est établie avec largement plus de certitude que tous les autres textes antiques. La Bible est donc un document dont la conservation au cours des âges, malgré l’épreuve du temps, et même au travers de la persécution, a été tout-à-fait unique.

Une harmonie unique

La Bible, objectivement toujours, est donc une source d’informations remarquable pour ces raisons : une distribution unique, une influence unique, une conservation unique, mais pour d’autres raisons encore. Notamment si on prend le temps de considérer ce qui constitue le livre que nous appelons « la Bible »… C’est un recueil de 66 livres, écrits sur une période d’environ 1,500 ans, en 3 langues différentes (hébreu, araméen, grec). Ces 66 livres ont été écrits par une quarantaine d’auteurs différents, non seulement d’époques différentes, mais aussi de classes sociales, d’éducations et de professions différentes : on a par exemple un roi (David), un paysan (Amos), un militaire (Josué), le serviteur d’un roi (Néhémie), un premier ministre (Daniel), un philosophe (Salomon), un médecin (Luc), un pécheur (Pierre), un collecteur d’impôts (Matthieu), un rabbin (Paul)… Ce sont des livres qui couvrent plusieurs genres littéraires différents : récits historiques, poésie, textes de loi, autobiographies, paraboles, philosophie, lettres… Ce sont des livres qui ont été écrits dans bien des contextes différents : en temps de guerre et en temps de paix ; dans des prisons, dans des déserts ou dans des palaces ; dans la joie, dans la victoire, dans la prospérité, comme dans la défaite, dans le doute, ou dans le désespoir… Ce sont aussi des livres qui abordent une multitude de thèmes difficiles et controversés comme l’existence de Dieu, l’origine de la vie, le problème du mal et de la souffrance, ainsi que toutes sortes de questions importantes comme le mariage, la sexualité, la violence, l’éducation, etc. Malgré une diversité extrême, la Bible présente une harmonie incroyable, quasiment inexplicable. Prenez cinq auteurs d’un même pays, disons, la France, d’une même période, disons, le 18ème siècle, d’une même profession, disons, philosophes, d’un même mouvement, disons, le mouvement des Lumières, sur un même sujet, disons, l’éducation, et je vous mets au défit de les faire s’accorder ensemble. Les 66 livres de la Bible, pourtant, s’accordent parfaitement entre eux. C’est une harmonie extraordinaire.

Un contenu unique

Parmi tous les documents qui existent ou qui ont existé, la Bible est de loin un document unique, qui les surpasse tous, dans sa distribution, dans son influence, dans sa conservation, et dans son harmonie. Mais la Bible est encore unique sur un point ; celui de son contenu. D’abord, d’un point de vue archéologique, la Bible a une valeur inégalée : elle apporte aux historiens des informations inestimables sur la culture antique et sur l’histoire des premières civilisations en Asie et en Afrique. La Bible raconte avec beaucoup de détails l’histoire du peuple hébreu en particulier, et c’est normal, puisque l’Ancien Testament a été globalement écrit en hébreu, par des hébreux, et pour des hébreux. Alors ce qui est frappant, c’est l’incroyable franchise du récit : plutôt que d’essayer de représenter un peuple fier et glorieux, le récit raconte, avec une honnêteté déroutante, tous les défauts d’un peuple qui est souvent rebelle, divisé, obstiné, cruel, idolâtre, etc. Les auteurs n’ont pas peur de représenter un héros national tel que le roi David comme un meurtrier et un adultère. La Bible apporte aussi beaucoup d’informations historiques précieuses sur la naissance et le développement de l’Église chrétienne. Mais là aussi, le Nouveau Testament est surprenant, puisque les Apôtres eux-mêmes sont représentés parfois comme étant divisés, lâches, ignorants, orgueilleux, etc. Il est donc difficile d’accuser la Bible d’être constituée de textes biaisés ou arrangés, comme un outil de propagande pour exciter la fierté nationale des Juifs ou pour encourager une loyauté aveugle à l’Église chrétienne. La franchise des textes bibliques est vraiment déconcertante, et en tout cas, cette franchise constitue un signe très fort de l’authenticité de ces textes.

Conclusion

Vous avez sans doute remarqué que je n’ai parlé de l’importance de la Bible que d’un point de vue rationnel et objectif. Je n’ai pas parlé de son message spirituel ou religieux, et je n’ai même pas mentionné les nombreuses prophéties que la Bible prétend contenir. Mais en revanche, on a pu voir, objectivement, à quel point la Bible est un document qui se détache radicalement de tous les autres documents que l’humanité a à sa disposition, du fait d’une distribution unique, d’une influence unique, d’une conservation unique, d’une harmonie unique, et d’un contenu unique. Alors je pose la question à tous ceux qui veulent être honnêtes avec eux-mêmes : vers quelle source d’informations devrait-on se tourner pour chercher des réponses à nos questions ? Est-ce qu’on ne serait pas un peu idiot de chercher des réponses aux questions les plus sérieuses de la vie partout sauf dans le livre qui surpasse tous les autres de par le caractère exceptionnel de sa distribution, de son influence, de sa conservation, de son harmonie, et de son contenu ? Et si on refuse de croire la Bible, qu’est-ce qu’on peut croire ? En ce qui concerne le sens de ma vie, personnellement, moi je préfère ne pas prendre de risques, pour ne pas me planter. Et si je veux commencer à avoir des réponses à mes questions, la logique me suggère de consulter ce livre exceptionnel qui est à ma disposition, parce que ce livre est plus digne de confiance qu’aucun autre document qui existe. Et je vais vite découvrir qu’au cœur de ce livre exceptionnel il y a un personnage exceptionnel, Jésus. Et les affirmations de la Bible concernant Jésus sont extraordinaires.

Copyright ©2024 Église Lyon Gerland.